Sissi, courbettes et compagnie. Une journée (et deux nuits) à Vienne
Jour 22. Lundi 19 Mars
Nous arrivons à Vienne aux environs de 21h45 : il fait nuit et il mouine, pas très accueillant comme circonstances… L’AJ est complètement excentrée cette fois-ci, à quelques km du centre-ville. Nous nous perdons un peu dans le métro, n’empruntant pas nécessairement les correspondances les plus rapides, m’enfin on arrive à bon port, enfin tout du moins au terminus… Parce que là les choses se compliquent un peu. Nous ne sortons pas du bon côté de la gare, ce qui fait que nous ne voyons pas le panneau indiquant la direction de l’AJ, ce qui fait que nous sommes perdues dans la nuit ! Bon, la journée a été éprouvante, on se décide pour la solution taxi, l’AJ n’est pas censée être trop loin. En effet nous y sommes en quelques minutes : le portefeuille n’en souffre pas et nous pouvons enfin nous poser et nous reposer.
Jour 23. Mardi 20 Mars
La nuit n’est pas terrible, le réveil pas trop tardif : le petit déj’ doit être englouti avant neuf heures. J’ouvre un œil vers 7 heures, et que vois-je… une tempête de neige sévit ! C’était vraiment la peine de quitter le soleil du grand Nord pour se cailler les miches 1000 km plus bas… Surtout qu’elle est atroce cette neige, bien collante, de quoi nous glacer jusqu’aux os en quelques centaines de mètres… Nous reprenons la direction du centre-ville et entamons notre visite de Vienne sous un ciel grisonnant. Nous débutons notre petit tour par l'église Saint-Pierre, puis la St Stephan Kirche, très jolies mais naturellement en rénovation…
L'église Saint Pierre et le Stephansdom
Nous suivons un petit parcours établit dans le métro afin de découvrir les petites merveilles architecturales de Vienne. Nous passons donc devant la St Peter Kirche, l’Opéra, les différents palais impériaux (Sissiiiiiiiiiiii !!!), la bibliothèque royale, l’école équestre espagnole…
Même H&M c'est le grand luxe ici!!!
L'Albertina
La Bibliothèque nationale, détail
Le Hofburg, ancien palais impérial (même que Sissi elle a vécu dedans!)
Le Neueburg (nouveau palais impérial) et ses modestes jardins
La visite des palais impériaux est bien entendu hors de prix : le Sissi-Ticket à 17 euros, ça coince un peu. Pauvre Sissi, complètement exploitée ! Le tourisme du pauvre (oui, les brochures) nous permet néanmoins de découvrir ses portraits les plus célèbres (plutôt jolie si on la compare aux différentes têtes couronnées de l’époque) et ses petits travers (obsession pour la minceur, petits poèmes…)…
Le tourisme du pauvre
Par contre je suis très déçue, Franz est beaucoup moins sexy que dans le dessin animé (dans le film, il avait déjà l’air niais…) les favoris, j’aime moyen ! Bon, reste que les palais sont très beaux, même s’ils ne rentrent pas dans l’appareil photo… Nous décidons de poursuivre notre route jusqu’à la demeure d’une autre star locale… Un indice : il s’agit du plus célèbre des psychanalystes. Nous passons à cette occasion devant le parlement, puis la mairie. Ce dernier bâtiment est original et magnifique, camouflé dans un petit par bien vert.
Le Parlement (en regardant bien on aperçoit les flocons)
Le Rathaus
Nous apercevons également la fac de Vienne (une partie tout du moins). Autant dire qu’à côté l’Hauptgebäude de l’Uni Rostock nous fait bien rire… et ils nous font croire qu’on est dans un bâtiment à haute valeur historique et architecturale !!! Enfin, tout ça ne tient de toute façon pas la comparaison face à Trinity College !
La Votiv Kirche
Enfin, nous atteignons la maison de Freud (le suspens était insoutenable…). Sympa de fouler les mêmes pavés que ce grand monsieur !
Nous retraversons le centre-ville et poussons jusqu’à la Karlsplatz, pas exceptionnelle mais qui accueille l'Eglise St Peter, qui elle, est vraiment jolie.
Nous avons bouclé notre parcours… Il est maintenant l’heure du 4 heure, même si pour de vrai il doit être 13h30… Nous prenons donc la direction de l’illustre Sacher Café, face à l’opéra.
On nous a dit que c’est là qu’avait été inventée la célèbre Sacher Torte, donc on va à la source ! Bon, de dehors ça fait chic… mais quand tu rentres, c’est pire ! Déjà, il faut attendre que la femme-pingouin te place dans la salle après un petit détour par le vestiaire (90 centimes quand même, plus cher qu’au ST !). Première étape. Après nous nous asseyons dans une ambiance dorures et velours, et un homme-pingouin vient te mettre la carte entre les mains (des fois que tu te casses un ongle en la prenant toi-même sur le petit tourniquet qui est déjà sur ta table). La carte est sympa. Pas pour les prix bien sûr, mais parce qu’elle nous raconte l’histoire de la Sacher Torte. Je transmets. Le célèbre gâteau à donc été selon la petite histoire inventé par un apprenti de 16 ans parce que le jour où on a passé la commande, le chef-cuistot était cloué au lit… Nous commandons donc une part de la chose, arrosée d’un chocolat viennois, la seconde spécialité locale incontournable… Le tout nous revenant moins cher qu’à Copenhague tout de même… Les chocolats arrivent sans petites cuillères (bravo !) mais sur un petit plateau en argent… on n’avait pas la place, mais ça aurait fait un joli souvenir ! Les Sacher Torten suivent bientôt.
Bon, franchement, c’est bon, mais j’en ai mangé des meilleurs… M’enfin faut bien goûter les spécialités (quel esprit de sacrifice…). Enfin, rien que l’endroit valait le détour… bon cocktail de chic, d’hypocrisie et de trous du c… Si, si, de vraies riches Américaines d’une vulgarité sans nom… Elles portent du Burberry et du Chanel mais mangent comme des porcs, sont discrètes comme c’est pas permis et prennent tout le monde pour leur larbin… Du serveur (enfin lui il est payé pour ça), à Camille qu’elles voulaient faire déplacer pour venir chercher l’appareil qui lui permettrait de les prendre en photo… non mais ! Ca lui a pas fait de mal de bouger son gras jusqu’à notre table… Enfin, le plus drôle dans l’histoire c’est quand on jette un coup d’œil en cuisine : ils te servent à coup de bitte schön, mais l’Apfelstrudel est jeté (pardon, servi) à la main dans l’assiette sans la moindre once de délicatesse ! Mmmmmh ! Hommes-pingouins et femmes-soubrettes sont là pour la déco donc… Enfin, ce fut fort instructif et néanmoins agréable. L’AJ n’ouvrant pas ses portes avant 15 heures, nous avons quelque peu erré dans le centre, écrit nos cartes postales et avons repris le métro, faisant une halte à Schönbrunn. Attention à la prononciation : il faut dire Scheunbroooooooouuuuuuuunn et non pas SchönbrUuuun ! Bon alors on a vu le joli château de Sissi, enfin la cour du joli château de Sissi, parce que bon, on est des pauvres !
Mais nous avons marché dans les traces de grands personnages aujourd’hui !!! Nous reprenons finalement le chemin de l’AJ, trouvant enfin le panneau qui indique le chemin le plus court (non on n’est pas lente à la détente !). Repas du soir sympa, douche horrible, accès internet et dodo !
Jour 24. Mardi 21 Mars
Nous quittons l’Autriche ce matin en direction de la dernière étape de notre voyage : Prague. Nous nous rendons à la gare : AJ-métro-train… la routine depuis presque un mois maintenant.
Le petit mot de Camille:
Le moral allant un peu mieux, nous voila parti pour découvrir la ville où vécut Sissi...Premièrement, excusez-moi pour l'expression mais on a eu un temps à chier!!!!Deuxièmement, Vienne c'est joli mais ça vaut pas le détour selon moi et puis, encre une fois, y a pas vraiment d'atmosphère particulière. Peut-être que si on avait eu un peu de soleil, mon opinion serait différente...j'avoue, le temps influence beaucoup mes opinions! A mon humble avis, Vienne est une ville aux possibilités culturelles très riche; si on veut l'apprécier, il faut y vivre "à la Sissi", sortir, se faire des soirées au théâtre, à l'Opéra, aller voir les valses et se payer le parcours Sissi avec visite du château, de ses appartements, de Schönbrun pour 17euros en tarif réduit!!Bon à part ça, il est vrai que l'architecture est grandiose et que c'est une ville très classe mais bon, je préfère l'ambiance un peu plus relâchée de Copenhague ou de Dublin ou le caractère intemporel de Prague. Si je retourne, ce sera avec ma maman! ;-)