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Deux baroudeuses découvrent l'Europe

Deux baroudeuses découvrent l'Europe
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Deux baroudeuses découvrent l'Europe
Derniers commentaires
22 mai 2007

Un voyage en chiffres

Prenez 1 joli mois de mars de Semesterpause et 2 jolies baroudeuses et vous obtenez 1 merveilleux voyage:

0 renne, 0 orque

1 dictionnaire d'anglais en poche

1 journée de 25 heures (et 1 de 23 heures...)

2 nuits d'aurores boréales

2 rendez-vous avec une amie

3 heures 30 de bateau

4 nuits dans le train

6 Guinness dont 4 pintes

6 heures d'avion

6 langues différentes

7 mecs pour nous toutes seules (et anglais!)

7 pays traversés

9 muffins

10 kilos sur le dos

14 villes visitées

14 heures et 50 minutes de car

15 nuits en AJ et 2 nuits en Sjohus

22 jours de carte Inter-rail

25 paquets de nouilles chinoises englouties

26 jours de voyage

93 heures et 37 minutes de train (soit 3 jours 21 heures et 37 minutes!)

2091 photos (après nettoyage!)

10885 kilomètres parcourus

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20 avril 2007

Au pays de Kafka. Visite expresse de Prague

De Prague, Praha en VO, nous n’avions entendu que des louanges et il s’agissait pour moi d’une étape incontournable de cette année Erasmus. Nous avons donc ajouté la ville à notre périple, bien qu’elle ne figure pas dans les limites de nos zones Inter Rail. La capitale de la République Tchèque est située en Bohême, sur la ligne Vienne-Hambourg. Si l’on en croit notre ami Wikipédia, la ville aux 100 clochers  offre de une architecture mêlant les styles roman, gothique, baroque, rococo, art nouveau et cubiste… Notre ami Routard est plus lyrique sur le sujet. Pour lui Prague n’est autre que la « capitale magique de l’Europe » et doit normalement nous « transporter aux sommets d’une extase romantique. » Tout un programme donc. Plus terre à terre, commençons par quelques considérations historiques. Tout commence en 870 avec la fondation du Château de Prague, un village à lui tout seul puisqu’il occupe, avec ses dépendances et ses jardins une surface de 43 hectares (le Château occupe une surface au sol de  9 hectares). Le site, véritable forteresse naturelle, est peu à peu façonné par les hommes. Venceslas y fait édifier la cathédrale Saint Guy, Vratislav Ier le cloître Saint-Georges. Des remparts de pierre remplacent ceux en bois, laissant trois passages pour accéder au château : à l’est se trouve la Porte Noire, les initiés comprendront ! Aujourd’hui le Château abrite le palais présidentiel. Pour ce qui est du statut de la ville, elle devint en 1085 la capitale des rois de Bohême, puis fut élevée au rang d’archevêché en 1344. Charles IV la voulut capitale du Saint Empire Romain Germanique en 1355. Le célébrissime pont Charles est l’œuvre du monsieur. La ville s’élargit au fil des siècles, réunissant depuis 1784 quatre villes autonomes : Hradčany (le quartier du Château), Malá Strana (le Petit quartier, au sud du Château), Staré Město (la Vieille Ville, sur la rive orientale en face du Château) et Nové Město (la Nouvelle Ville, plus au sud et à l'est). Pendant des siècles, Prague fut une ville multiethnique avec des habitants tchèques, allemands et juifs. Ces derniers ont laissé leur empreinte dans la ville, qui compte un nombre important de synagogues. Mais la grande majorité des Juifs périt dans l'Holocauste après l’occupation allemande. Les habitants germanophones, majoritaires dans la ville jusqu'au XIXème siècle, sont expulsés après la guerre suite aux décrets Beneš. Je terminerai l’historique par l’évocation d’une tradition pragoise fort sympathique : la défenestration de ses élites… La première de ces « défenestrations de Prague », également la plus sanglante, eut lieu en juillet 1419 sur fond d’opposition entre catholiques et réformateurs. Suite à un jet de pierre à l’encontre d’une de leur procession, ces derniers prirent d’assaut l’hôtel de ville et jetèrent par la fenêtre sept échevins catholiques. Pour les détails amusants, ceux-ci atterrirent sur des pointes de lances avant d’être lynchés par la foule… dure époque.  La deuxième « défenestration de Prague » se révéla beaucoup moins lourde de conséquences (immédiates du moins). Encore une fois il s’agit d’une querelle entre protestants demandant à exercer librement leur culte et catholiques au pouvoir. Cette fois-ci ce sont deux gouverneurs catholiques qui traversent la fenêtre après des négociations musclées (et apparemment infructueuses) pour atterrir dans un tas de fumier… Pas très agréable mais moins douloureux que l’empalement ! La troisième et dernière (à ce jour) « défenestration de Prague » n’est pas toujours reconnue en tant que telle, mais en constitue néanmoins une. On retrouva en effet Jan Masaryk, ministre des Affaires étrangères et seul ministre à ne pas être socialo-communiste au sein du gouvernement Tchécoslovaque, mort au pied de la fenêtre de la salle de bains de son ministère... Bien sûr la ville a été le théâtre d’autres événements historiques de premier plan, le Printemps de Prague constituant certainement le plus célèbre d’entre eux. M’enfin je veux bien m’attribuer la fonction de Guide Michelin, mais de là à passer prof d’histoire… faut pas abuser ! Je couperai donc court aux détails à rallonge (ne me remerciez pas, c’est tout naturel...) et vais rentrer dans le vif du sujet : notre arrivée à Prague.

Jour 24. Mercredi 21 Mars.

Nous quittons donc Vienne en fin de matinée. Pour commencer, la campagne autrichienne est beaucoup moins jolie que la campagne allemande, tristoune etc… Mais bien entendu ce n’est rien par rapport à la République Tchèque. Comme nous nous y attendions, le passage de la frontière est un choc. Tout est gris, triste, déprimant… Rostock c’est la mélodie du bonheur à côté. Tout un pays qui rouille… Arrivée à la gare de Prague. C’est pire ! La gare n’est pas vraiment en centre-ville. Dès la descente du train on nous saute dessus pour nous proposer des accommodations. On troque rapidement nos euros contre des couronnes tchèques et on sort. Là, on se demande un peu où est-ce qu’on est tombées… Le projet de rejoindre l’AJ à pieds s’évanouit peu à peu, on ne trouve pas notre chemin et on tourne en rond autour de la gare. Bon c’est pas grave, on tente l’expérience métro ! Alors là, tu rentres dans un autre univers… c’est le grand luxe ! Le métro est tout beau tout neuf, un vrai bonheur pour qui débarque de Vienne et de son métro pourri.

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A la sortie du métro l’ambiance est un peu moins étouffante et on parvient à trouver l’AJ relativement rapidement.

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On récupère les clefs, deux lits en dortoir de dix… on n’avait pas encore expérimenté ! L’AJ à l’air assez sympa, bien sécurisée… On pose les sacs dans le casier qui ferme et on repart à la recherche d’un endroit où manger. On erre quelque peu en centre-ville. Les prix sont plutôt bas, pas démesurément non plus. Je crois que Rostock nous a habituées à un train de vie qu’on ne peut pas mener dans beaucoup de villes occidentales ! Finalement, un peu fatiguées et pas vraiment motivées pour courir encore et encore, nous baissons les bras et échouons à MacDo…

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Baroudeuse un peu fatiguée!

Je tiens à préciser qu’il s’agit là de l’unique moment du voyage où nous avons cédé à la facilité et profité lâchement des désastres de la mondialisation ! Enfin y a pas à dire, quand on est crevées et démoralisées, un bon hamburger et un blueberry muffin (inclus dans le menu là-bas, on a pas eu le choix…) ça retape !!! Nous retrouvons ensuite doucement le chemin de l’AJ, impatientes (hum…) de découvrir nos colocataires. Nous savons déjà au vue de l’état des lits qu’elles sont au nombre de huit, la chambre est pleine. Elles ? Mouais… Quand on pénètre dans la chambre, tout ce qu’on voit ce sont des-hommes-des-vrais, affalés sur les lits… sur MON lit soi dit en passant !!! Le choc. Le plus drôle c’est que leur nombre croissait au fur et à mesure… Lorsque nous sommes rentrées dans la chambre, nous en avons dénombré trois, dont le jeune homme gentiment assoupi sur mon oreiller, les pompes sur ma couette.  Et puis bizarrement il y en a un qui s’est redressé de son lit (superposé), puis un autre, et encore un autre, puis un autre s’est pointé l’air de rien… Enfin dans l’intervalle une fille est arrivée aussi, histoire d’assurer une mixité à peu près équilibrée. Sur le moment tu te dis, ben merde, j’avais pas prévu ça moi (donc j’ai la tête des mauvais jours), mais au final c’était une expérience…enrichissante ! Et puis c’est plutôt mignon un Anglais ! Après prise de renseignement, il s’est avéré qu’il s’agissait d’un groupe de photo de l’université de Leeds, à Prague pour quelques jours. On a grignoté nos tortillas du soir et bu notre yaourt, préparé notre expédition pragoise du lendemain puis au pieu tout le monde… Enfin surtout nous, les Anglais sont rentrés une heure après, prenant soin de ne pas allumer la lumière et de ne pas faire trop de bruit, plutôt cool.

Jour 25. Jeudi 22 Mars.

Dernière journée de « vrai » voyage aujourd’hui. J’ouvre un œil, puis l’autre, discrètement. La mémoire me revient progressivement : Prague, dortoir, invasion de testostérone… question existentielle du matin : pourquoi un mec se croit toujours obligé de pousser des grognements d’ours au réveil et de se promener en caleçon ?!? Enfin ils sont pas mal les petits de Leeds, on leur pardonne. Tout le monde s’est sauvé en direction des douches, on peu hasarder un orteil hors de la couette. Préparation expresse, on file en direction du « petit déj’ compris ». La formule est sympa, ni trop ni pas assez. Et le muesli est à tomber !

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Camille au p'tit déj (la mine réjouie c'est parce que la photo a été prise le vendredi, jour du grand départ..)

Enfin nous sommes prêtes à partir à la découverte de la ville. Plan en poche et tant pis pour les pieds, ils se reposeront demain… Nous commençons par remonter vers le couvent Saint-Agnès, à quelques pas de l’AJ. Bon, soit on est passées à côté d’un truc, soit il s’agit bien d’une étape complètement inintéressante. Enfin ce n’est pas grave, cela nous permet de faire un petit tour dans le quartier juif. On sent que la présence de cette communauté a joué un rôle essentiel ici ; les synagogues sont très nombreuses.

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The Jerusalem Synagogue

Nous passons devant le cimetière juif.  Nous n’avons pas le temps de pénétrer à l’intérieur, mais il s’agit là du plus ancien cimetière juif d’Europe. 12 000 sépultures s’entassent là de façon anarchique, sur 12 couches ! Et encore, le cimetière a cessé d’être utilisé en 1787… Nous poursuivons jusqu’à la rive de la Vltava. Sur le chemin nous commençons à comprendre pourquoi Prague est considérée come une des plus belle capitale européenne. Les immeubles sont tous magnifiques, bien que pas toujours en parfait état, mêlant différents styles architecturaux. Nous croisons en chemin LA star locale, Franz Kafka. Kafka est né à Prague en 1883, dans une famille juive.  Probablement un des écrivains majeur du XXème siècle, après on accroche ou pas… un peu torturé le garçon. Reste qu’ici ça vire à l’obsession, on ne peut pas faire un pas sans tomber sur une enseigne, une carte, un t-shirt etc. à son effigie.

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Kafka

Enfin sa statue est sympathique, emblématique je dirai même. Nous atterrissons ensuite en face du  Rudolfinum.

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Le Rudolfinum et son petit jardin

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Camille (oui c'est évident, je sais)

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Vue sur le pont Charles et la rive droite de la Vltava

De là nous traversons pour rejoindre la vieille ville et prendre la direction du château. Nous passons devant l’Eglise Saint-Nicolas et continuons de monter en direction du château.

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L'église Saint Nicolas

Après Copenhague ou Vienne, ça fait un choc de devoir grimper sec ! Mais une fois les cars de lycéens italiens semés, l’effort est récompensé : la vue de là-haut est magnifique.

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Whow!!!

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On remarquera les bonnes couleurs!

Enfin nous atteignons le château, le fameux qui a inspiré Kafka (encore lui…). Bon, en arrivant, rien d’extraordinaire, une petite cour et un petit bâtiment nous accueillent gentiment.

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Une fois la première cour franchie, nous arrivons, oh surprise, dans une deuxième cour, toute aussi passionnante… Ca devient vraiment intéressant une fois les petites voûtes franchies, lorsque l’on se retrouve face à la cathédrale Saint-Guy. Parce qu’elle est belle la cathédrale Saint-Guy. Très haute bien sûr, un calvaire pour photographes amatrices que nous sommes...

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On fait ce qu'on peut...

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C'est la fête à la gargouille

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Plutôt imposante non?

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Très belle aussi...

S’annonce ensuite la Basilique Saint-Georges, plus modeste mais mignonne avec son mélange des styles (voilà ce que c’est d’étaler la construction de ses monuments sur plusieurs siècles…).

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La basilique St Georges (la rouge)

Nous pouvons ensuite poursuivre jusqu’à l’entrée de la ruelle d’or. Nous n’irons pas plus loin, parce que plus loin il faut payer, ils ne perdent pas le nord au château… Pour l’anecdote, la ruelle d’or aurait selon la légende abrité les alchimistes du roi, de là vient son nom. Pour ceux qui n’aurait pas appris ça avec Alice (ou qui que ce soit d’autre) dans leur enfance, un alchimiste c’est un gars désespéré qui n’a qu’un but dans la vie : fabriquer de l’or. Bien sûr, Mendeleïev ne s’était pas encore mêlé de l’histoire et ils ne savaient pas qu’ils sacrifiaient leur énergie à une fin irréalisable. Kafka aurait logé ici également, pour des raisons toutes autres naturellement. Enfin reste que cette rue est paraît-il très pittoresque, je la conseille donc vivement à toute personne dont les moyens financiers lui permettront de profiter pleinement d’un séjour à Prague. N’entrant pas dans cette catégorie après un mois de voyage et quelques déboires financiers, nous retournons vers l’entrée principale. Un attroupement attire notre attention. Nous entendons une guide dire à ses élèves (français) que nous allons assister à la relève de la garde (il est midi)… Chouette ! Et en musique en plus, c’est autre chose que la maigre relève d’Oslo.

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Les hommes du Président

Nous assistons donc au spectacle, puis repartons vers la dernière étape de la vieille ville : Notre-Dame de Lorette, très jolie. Nous redescendons ensuite un peu à la recherche d’un lieu pour découvrir LA spécialité locale, le goulasch.  Alors perso, le nom m’évoque des morceaux de viande bloblotant dans une mare de sauce marron… Mais, courageuses et avide de découvrir les différentes spécialités culinaires européennes, nous relevons le défi et entrons dans un restaurant qui propose cette chose au menu.

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Le resto est mignon, pas trop lumineux, faudrait pas qu’on voit ce qu’on a dans l’assiette non plus !

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Alors voilà, le goulasch c’est ça :

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En fait ce sont bien des morceaux de viande bloblotant dans une mare de sauce marron

Et Camille et Sandra face à une assiette pleine de bon goulasch couleur locale, ça donne ça:

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Et ben figurez vous que c’est aussi bon que ça en l’air, soit dégueulasse ! Non, j’exagère c’est mangeable. La viande et la sauce marron ressemblent fortement à ce qu’ils servent à la cantine (en primaire, quand on est encore trop petits pour leur dire que c’est pas humain de nous faire avaler ça et organiser un blocage protestataires), ça réchauffe et ça comble le vide qui s’était creusé dans l’estomac. Non, le problème c’est surtout les espèces de tranches de pain, façon knödel mais dont la consistance comme le goût sont très… spéciaux. Le petit truc blanc aussi, posé innocemment sur la viande, ne l’est pas du tout, innocent. Ca arrache !!!! Enfin nous aurons tenté l’expérience et ça ne nous a pas tuées ! Nous avons même repris assez d’énergie pour aller craquer sur une petite série de cartes très sympas dans un magasin à touristes et redescendre vers le pont Charles, monument immanquable s’il en est un à Prague. Et c’est vrai qu’il est magnifique ce pont.

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Vue sur le Pont Charles

Il fut construit au XIVème siècle et resta le seul pont sur la Vltava jusqu’en 1741, un passage obligé donc. 30 statues bordent le pont, pas forcément toutes en bonne état.

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Sur le Pont Charles, vue sur l'église Saint Nicolas

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Le Pont Charles, ses statues et ses touristes

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La plus ancienne de ces statues date de 1683 et représente Saint Jean Népomucène. La légende veut que si l'on touche du doigt les plaques en bronze de cette statue marquant le lieu où le martyr a été jeté dans la Vltava (brûlé et roué tout de même), tous nos désirs, même les plus secrets, seront accomplis. La légende est tenace, à en juger par le lustre des deux plaques ! Pas chiantes, nous nous prêtons à l’exercice… sait-on jamais ?! Nous traversons doucement le pont, envahi malgré l’époque précoce par les touristes et les attrapes-touristes. Arrivées de l’autre côté, nous tombons sur le musée des instruments de torture médiévaux… Décidemment tout un art dans le coin… Enfin, ayant déjà eu droit à un échantillon à Copenhague nous passons notre chemin et optons pour une alternative plus conventionnelle mais un peu moins glauque, nous empruntons la rue Karlova et ses boutiques à touristes. Marionnettes et poupées russes s’y livrent une concurrence acharnée…

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Faisant fi du mal aux pieds, nous décidons de pousser jusqu’au théâtre national, un grand classique.

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Nous profitons du lieu pour faire une petite série de photos, mettant à contribution deux malheureux touristes qui passaient par là. Il faut dire que la vue se prête au jeu : le pont Charles et le château en arrière-plan.

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Nous longeons les quais sur une centaine de mètres. Et là, oh surprise, nous tombons par hasard sur le Fred and Ginger dancing building, la maison dansante en français. Nous qui déplorions le matin même de ne pas le croiser au cours de notre expédition pragoise après l’avoir admiré sur les cartes postales !

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Pour la petite histoire, ceux que ça intéresse pourront aller voir ici, l’article est très complet. Pour ceux qui ne cliqueront pas, sachez juste que le bâtiment est l’œuvre conjointe de deux architectes, le tchèque d'origine croate Vlado Milunić et de l'architecte américano-canadien Frank Gehry. Ce dernier est surtout célèbre pour le musée Guggenheim de Bilbao. Un peu décalé mais terrible ! Nous continuons notre visite de Prague en direction l’ancien hôtel de ville puis du national museum, traversant pour rejoindre ce dernier un quartier un peu plus « traditionnel ». Les touristes s’y font plus rares et on ressent un peu plus le quotidien des Pragois, ceux de la classe moyenne du moins. Nous découvrons avec surprise que le National Museum n’est autre que cet imposant bâtiment au pied duquel se trouve le MacDo dans lequel nous avons échoué la veille… Nous en avions donc fait du chemin pour le trouver celui-là ! Nous redescendons finalement vers le cœur de la vieille ville, où nous attendent la tour poudrière et la maison municipale, étrangement compliquée à trouver !

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La maison municipale

Nous achevons notre périple sur l’Old town square, depuis laquelle nous pouvons admirer quelques clochers et nous reposer un peu à la terrasse d’un café.

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La Tyn church

Encore une fois, le timing est impeccable : nous arrivons aux environs de 17h, pile pour assister au petit manège de l’horloge astronomique de l’hôtel de ville.

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Pour la petite histoire, paraîtrait que son pauvre créateur (maître Hanus de la Rose) s’est vu crevé les yeux (pardonnez-moi l’expression) afin qu’il n’ait pas la possibilité de reproduire son petit chef d’œuvre… Encore un témoignage des mœurs délicieuses de l’époque (1490 pour ceux qui n’ont pas ouvert le lien)… Nous terminons notre visite sur cette note poétique… Ca y est, nous avons visité Prague, nous avons visité un bout d’Europe, le retour est annoncé pour le lendemain. Afin de clore ce merveilleux voyage, nous nous offrons un petit resto du soir. On craque sur la pizzeria. Pas très baroudeuses comme choix, mais après l’expérience culinaire traditionnelle que fut le goulasch du midi, nous avons préféré miser sur les valeurs sûres et bien profiter de notre repas ! Bon choix, le resto était très sympa, pas cher du tout, et nous avons pu trinquer au vin blanc !

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Nous avons finalement repris le chemin de l’AJ, après une petite halte dans une boutique à touristes pour acheter un petit jeu de cartes made in Praha. Très joli. C’est fou cette passion qu’on développe pour les jeux de cartes quand on a des heures à tuer ! Enfin, nous atteignons l’AJ et entamons une petite soirée pépère, entre cartes et musique, les deux pimbêches américaines étant apparues dans la journée ne semblant pas d’un intérêt démesuré. C’était sans compter sur l’intervention de Christus, venu gentiment nous inviter à boire un verre au bar de l’AJ (soit à notre étage, deux portes plus loin) avec le second et dernier rescapé de leur groupe photo. Bon, comme on n’est pas tout à fait des cas sociaux désespérés, on remet un pantalon décent (quoi, ça arrive à tout le monde d’être en pyjama à 21h !) et on y va. Problème : comment se payer un verre quand il ne vous reste que quelques couronnes en poches… Solution : taxer les couronnes du gentil gars qui vous a traîné jusque là. Bon, on est sympa, on prend un verre pour deux… D’un côté ici ils te demandent pas, ils te servent direct la pinte. Donc nous voilà. Nous sommes à Prague, il est dix heures du soir et nous expérimentons une blonde Tchèque (la pression bien sûr…) au deux tiers offerte par Christus, Cure et Kaiser Chiefs en fond… Normal. Alors Christus, il est grec, photographe, a un bras en moins, fait des études de socio à Leeds (un expat’ comme nous) et a un avis sur à peu près tout… un gars cool quoi. La table est complétée par Jack, un Anglais quant à lui très … anglais ! Une vraie caricature ce garçon : bien droit (le coup du parapluie), un accent à la Tony Blair puissance dix, coinçouille… Le cliché. M’enfin il est marrant et la dernière soirée de notre voyage se déroule de façon sympathique… Petite discussion sur tout, rien, la photo, la marche du monde et la pop anglaise… en anglais. Bon, après un mois on commençait à s’y faire et à pouvoir tenir une conversation de façon correcte, mais j’avoue qu’en se rapprochant de minuit, j’ai décroché et suis passée en mode monosyllabes… Un petit sure bien placé de temps en temps et c’est géré ! Enfin, nous sommes allées nous pieuter, dernière nuit en AJ avant de retrouver mon lit (bon ok, mon matelas) à Rostock !

Jour 26. Vendredi 23 Mars

Réveil pas trop difficile, ce matin, il me semble même qu’un petit rayon de soleil se pointe à la fenêtre… forcément ! Nous déjeunons, bouclons les sacs pour la dernière fois (ça, ça me manquera pas…) et partons en direction de la gare… Petite halte dans une boulangerie pour acheter le repas de midi avec nos dernières couronnes tchèques… On donne dans le sandwiche local. Petit détour en centre-ville, nous retrouvons le métro, puis la gare. A ce stade il nous reste deux petites heures à tuer. On le fait dans une salle d’attente spéciale premières classes… Ben quoi on voyage pas en première classe ? Personne ne demande rien et c’est le seul endroit où il y a une table pour mettre mon carnet de voyage à jour ! Enfin l’heure d’embarquer arrive, avec une petite demi-heure de retard. Notre dernier trajet en train se déroule sans encombre, les correspondances à Berlin et à Schwerin se font tout net et nous arrivons à Rostock aux environs de 21 heures… On est plutôt tristes que la route s’arrête là, mais ça fait du bien de retrouver notre petite Rostock, son bon vieux tram et sa petite pluie ! Ca fait tout de même un mois que nous avons quitté tout ça, ça fait bizarre ! Une petite surprise pas très agréable nous attend à l’appart’, m’enfin on l’aime bien quand même notre petite coloc’…

Pour conclure cet article qui n’en finit plus (je décline toute responsabilité en cas d’aggravation de vos tares ophtalmologiques), je reviens rapidement sur mes impressions concernant Prague. Pour résumer, je l’ai quittée avec 90% d’enthousiasme et 10% de malaise. La ville a un charme fou. Elle est vivante, un peu mystérieuse. Une ville-théâtre, bohême etc. On y ressent son passé agité. A côté de ça, je ne peux pas fermer les yeux sur la vie réelle de ses habitants, comme semblent le faire beaucoup trop de touristes… La vraie vie là-bas ce n’est pas le Pont Charles et les marionnettes, c’est des ouvriers qui bossent toujours sur un chantier à dix heures du soir et des hectares d’usines désaffectées qui pourrissent sur place… Sans ouvrir une grande discussion politique, je ne suis pas certaine que les mecs qui ont programmé l’élargissement aient objectivement traînés leurs costards là-bas… Enfin, c’est un autre débat… L’état des choses là-bas est juste choquant… La pauvreté ambiante saute aux yeux, mais apparemment les cars de touristes bovins n’y prêtent pas grande attention et s’extasient sans bémol sur la ville… Reste qu’architecturalement, historiquement et culturellement parlant, celle-ci est magnifique et se révèle être une de mes préférées après Copenhague et Dublin…


Le petit mot de Camille:

Prague est La ville qui m'a le plus surprise! Avant de la voir de mes propres yeux, j'ai eu beaucoup d'eloges sur Prague. Cécile, notre amie de Möllner qui a énormément voyagé dans le monde entier, la considère comme sa ville préférée...ainsi, j'attendais beaucoup de cette ville! Une fois franchi la frontière tchèque, j'ai commencé à avoir un peu peur: des bidonvilles, des villes crasseuses, des centrales nucléaires un peu partout mais toujours au milieu des habitations... les premières choses que je me suis dites ont été: "ça y est on est à l'est!" et "que vient faire la République tchèque dans l'Union européenne?". A la gare c'est pire! en bonne petite occidentale pourrie gâtée que je suis, je dirai que je me suis sentie dans un pays du tiers-monde... on ne peut pas fermer les yeux sur la pauvreté du pays! Après, je pense que Sandra sera aussi revenue sur ce fait donc je passe à la partie agréable...

Prague est une ville magnifique! L'architecture est grandiose; comme à Vienne me direz-vous, mais dans un tout autre style  et le plus important, c'est qu'il y règne une ambiance toute particulière qui vous donne l impression d'être à une autre époque. La ville bouge beaucoup! En mars, il y a déjà un peu trop de touristes à mon goût (oui nous sommes aussi des touristes mais bon...). Prague m'est apparue comme une ville très riche artistiquement parlant, une ville bohème où l'on boit de l'absinthe pour atteindre l'inspiration; c'est pas pour rien que de nombreux artistes: musiciens, peintres, écrivains... la couvrent d'éloges! Une ville à part et incontournable! "La ville aux 500 tours"; j'aime beaucoup! Je penche pour dire que le pont Charles est le "monument" qui m'a le plus plu et peut-être le plus emblématique de Prague! Une jolie ville à (re)découvrir sans fermer les yeux! Dommage que le communisme soit passé par là...

13 avril 2007

Sissi, courbettes et compagnie. Une journée (et deux nuits) à Vienne

Jour 22. Lundi 19 Mars

Nous arrivons à Vienne aux environs de 21h45 : il fait nuit et il mouine, pas très accueillant comme circonstances… L’AJ est complètement excentrée cette fois-ci, à quelques km du centre-ville. Nous nous perdons un peu dans le métro, n’empruntant pas nécessairement les correspondances les plus rapides, m’enfin on arrive à bon port, enfin tout du moins au terminus… Parce que là les choses se compliquent un peu. Nous ne sortons pas du bon côté de la gare, ce qui fait que nous ne voyons pas le panneau indiquant la direction de l’AJ, ce qui fait que nous sommes perdues dans la nuit ! Bon, la journée a été éprouvante, on se décide pour la solution taxi, l’AJ n’est pas censée être trop loin. En effet nous y sommes en quelques minutes : le portefeuille n’en souffre pas et nous pouvons enfin nous poser et nous reposer.

Jour 23. Mardi 20 Mars 

La nuit n’est pas terrible, le réveil pas trop tardif : le petit déj’ doit être englouti avant neuf heures. J’ouvre un œil vers 7 heures, et que vois-je… une tempête de neige sévit ! C’était vraiment la peine de quitter le soleil du grand Nord pour se cailler les miches 1000 km plus bas… Surtout qu’elle est atroce cette neige, bien collante, de quoi nous glacer jusqu’aux os en quelques centaines de mètres…  Nous reprenons la direction du centre-ville et entamons notre visite de Vienne sous un ciel grisonnant. Nous débutons notre petit tour par l'église Saint-Pierre, puis  la St Stephan Kirche, très jolies mais naturellement en rénovation…

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L'église Saint Pierre et le Stephansdom

Nous suivons un petit parcours établit dans le métro afin de découvrir les petites merveilles architecturales de Vienne. Nous passons donc devant la St Peter Kirche, l’Opéra, les différents palais impériaux (Sissiiiiiiiiiiii !!!), la bibliothèque royale, l’école équestre espagnole…

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Le Staatsoper

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Une jolie sculpture

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Même H&M c'est le grand luxe ici!!!

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L'Albertina

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La Bibliothèque nationale, détail

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Le Hofburg, ancien palais impérial (même que Sissi elle a vécu dedans!)

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Le Neueburg (nouveau palais impérial) et ses modestes jardins

La visite des palais impériaux est bien entendu hors de prix : le Sissi-Ticket à 17 euros, ça coince un peu. Pauvre Sissi, complètement exploitée ! Le tourisme du pauvre (oui, les brochures) nous permet néanmoins de découvrir ses portraits les plus célèbres (plutôt jolie si on la compare aux différentes têtes couronnées de l’époque) et ses petits travers (obsession pour la minceur, petits poèmes…)…

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Le tourisme du pauvre

Par contre je suis très déçue, Franz est beaucoup moins sexy que dans le dessin animé (dans le film, il avait déjà l’air niais…) les favoris, j’aime moyen ! Bon, reste que les palais sont très beaux, même s’ils ne rentrent pas dans l’appareil photo… Nous décidons de poursuivre notre route jusqu’à la demeure d’une autre star locale… Un indice : il s’agit du plus célèbre des psychanalystes. Nous passons à cette occasion devant le parlement, puis la mairie. Ce dernier bâtiment est original et magnifique, camouflé dans un petit par bien vert.

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Le Parlement (en regardant bien on aperçoit les flocons)

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Le Rathaus

Nous apercevons également la fac de Vienne (une partie tout du moins). Autant dire qu’à côté l’Hauptgebäude de l’Uni Rostock nous fait bien rire… et ils nous font croire qu’on est dans un bâtiment à haute valeur historique et architecturale !!! Enfin, tout ça ne tient de toute façon pas la comparaison face à Trinity College !

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La Votiv Kirche

Enfin, nous atteignons la maison de Freud (le suspens était insoutenable…). Sympa de fouler les mêmes pavés que ce grand monsieur !

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Nous retraversons le centre-ville et poussons jusqu’à la Karlsplatz, pas exceptionnelle mais qui accueille l'Eglise St Peter, qui elle, est vraiment jolie.

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Nous avons bouclé notre parcours… Il est maintenant l’heure du 4 heure, même si pour de vrai il doit être 13h30… Nous prenons donc la direction de l’illustre Sacher Café, face à l’opéra.

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On nous a dit que c’est là qu’avait été inventée la célèbre Sacher Torte, donc on va à la source ! Bon, de dehors ça fait chic… mais quand tu rentres, c’est pire ! Déjà, il faut attendre que la femme-pingouin te place dans la salle après un petit détour par le vestiaire (90 centimes quand même, plus cher qu’au ST !). Première étape. Après nous nous asseyons dans une ambiance dorures et velours, et un homme-pingouin vient te mettre la carte entre les mains (des fois que tu te casses un ongle en la prenant toi-même sur le petit tourniquet qui est déjà sur ta table). La carte est sympa. Pas pour les prix bien sûr, mais parce qu’elle nous raconte l’histoire de la Sacher Torte. Je transmets. Le célèbre gâteau à donc été selon la petite histoire inventé par un apprenti de 16 ans parce que le jour où on a passé la commande, le chef-cuistot était cloué au lit… Nous commandons donc une part de la chose, arrosée d’un chocolat viennois, la seconde spécialité locale incontournable… Le tout nous revenant moins cher qu’à Copenhague tout de même… Les chocolats arrivent sans petites cuillères (bravo !) mais sur un petit plateau en argent… on n’avait pas la place, mais ça aurait fait un joli souvenir !  Les Sacher Torten suivent bientôt.

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Bon, franchement, c’est bon, mais j’en ai mangé des meilleurs… M’enfin faut bien goûter les spécialités (quel esprit de sacrifice…). Enfin, rien que l’endroit valait le détour… bon cocktail de chic, d’hypocrisie et de trous du c… Si, si, de vraies riches Américaines d’une vulgarité sans nom… Elles portent du Burberry et du Chanel mais mangent comme des porcs, sont discrètes comme c’est pas permis et prennent tout le monde pour leur larbin… Du serveur (enfin lui il est payé pour ça), à Camille qu’elles voulaient faire déplacer pour venir chercher l’appareil qui lui permettrait de les prendre en photo… non mais ! Ca lui a pas fait de mal de bouger son gras jusqu’à notre table… Enfin, le plus drôle dans l’histoire c’est quand on jette un coup d’œil en cuisine : ils te servent à coup de bitte schön, mais l’Apfelstrudel est jeté (pardon, servi) à la main dans l’assiette sans la moindre once de délicatesse ! Mmmmmh ! Hommes-pingouins et femmes-soubrettes sont là pour la déco donc… Enfin, ce fut fort instructif et néanmoins agréable. L’AJ n’ouvrant pas ses portes avant 15 heures, nous avons quelque peu erré dans le centre, écrit nos cartes postales et avons repris le métro, faisant une halte à Schönbrunn. Attention à la prononciation : il faut dire Scheunbroooooooouuuuuuuunn et non pas SchönbrUuuun ! Bon alors on a vu le joli château de Sissi, enfin la cour du joli château de Sissi, parce que bon, on est des pauvres !

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Mais nous avons marché dans les traces de grands personnages aujourd’hui !!! Nous reprenons finalement le chemin de l’AJ, trouvant enfin le panneau qui indique le chemin le plus court (non on n’est pas lente à la détente !). Repas du soir sympa, douche horrible, accès internet et dodo !

Jour 24. Mardi 21 Mars

Nous quittons l’Autriche ce matin en direction de la dernière étape de notre voyage : Prague. Nous nous rendons à la gare : AJ-métro-train… la routine depuis presque un mois maintenant.


Le petit mot de Camille:

Le moral allant un peu mieux, nous voila parti pour découvrir la ville où vécut Sissi...Premièrement, excusez-moi pour l'expression mais on a eu un temps à chier!!!!Deuxièmement, Vienne c'est joli mais ça vaut pas le détour selon moi et puis, encre une fois, y a pas vraiment d'atmosphère particulière. Peut-être que si on avait eu un peu de soleil, mon opinion serait différente...j'avoue, le temps influence beaucoup mes opinions! A mon humble avis, Vienne est une ville aux possibilités culturelles très riche; si on veut l'apprécier, il faut y vivre "à la Sissi", sortir, se faire des soirées au théâtre, à l'Opéra, aller voir les valses et se payer le parcours Sissi avec visite du château, de ses appartements, de Schönbrun pour 17euros en tarif réduit!!Bon à part ça, il est vrai que l'architecture est grandiose et que c'est une ville très classe mais bon, je préfère l'ambiance un peu plus relâchée de Copenhague ou de Dublin ou le caractère intemporel de Prague. Si je retourne, ce sera avec ma maman! ;-)

12 avril 2007

München ou un ptit tour en Bavière

Jour 22 Lundi 19 mars 2007

On se réveille en Allemagne, pas très bien reposées. Il est bientôt sept heures, je me réveille la dernière dans notre cabine à quatre. Pause rafraîchissement dans les toilettes du train ; on est devenues des pros pour s’adapter aux conditions parfois difficiles des voyages. Super petit déjeuner : nos derniers muffins à la myrtille made 7Eleven et un smoothie pour bien démarrer la journée.

                                                                    Copenhague_M_nich__6_    Copenhague_M_nich__7__un_pti_d_j_de_champion

            Le temps est gris dehors, il tombe même de la neige parfois ! C’est déprimant pour nous qui avons eu un temps si magnifique au-dessus du cercle polaire. Les paysages ont changé : des jolies campagnes bavaroises d’offrent à nous. Nous arrivons à la gare à 9h, avec quelques minutes de retard. Première chose à faire : laisser les sacs à la consigne pour pouvoir gambader tranquille toute la journée au pays du Bretzel. Toujours un moment épique : le but est de faire rentrer nos deux gros sacs de dix kilos, voire plus, chacun, dans la plus petite consigne possible (pour payer moins cher hé !hé !).

                                                                     Munich__On_pousse_les_sacs_dans_la_consigne  Munich__On_pousse_les_sacs_dans_la_consigne__3_

            Une bonne chose de faite. Direction l’agence de

la DB

afin d’acheter nos billets pour Prague-Berlin. Au moment de payer, je ne trouve plus mon argent dans mon portefeuille. On se calme ; Sandra paie le tout, on récupère les billets et on sort pour se poser dans un endroit plus tranquille. Je cherche calmement ; je fouille entièrement chacune de mes affaires. Rien ! Et l’argent pour la fin de mon voyage soit 400euros, et ce qui me restait de l’argent de maman destiné aux petits plaisirs soit 80euros. Impossible que le tout soit tombé dans le train, les 80euros étaient soigneusement pliés derrière ma carte européenne. Je me suis fait voler c’est clair et net ! Là, c’est le choc ; je panique complètement, je ne comprends rien : d’accord je n’ai pas mis ma sacoche autour du cou pour dormir (on rentre de Scandinavie le pays où les gens laissent leurs sacs à l’entrée des magasins pour faire leurs courses et courent après le chauffeur pour payer leur ticket de bus !!) mais elle était pendue à côté de moi mon manteau rabattu dessus. De plus, nous étions dans une cabine avec un couple d’allemand tout ce qu’il y a de plus normal ! Ils avaient comme nous visiter Copenhague et rentraient sur Munich avec des souvenirs débiles etc. pourtant ça ne peut être qu’eux ; si quelqu’un avait ouvert la cabine, on l’aurait entendu, le bruit du train est carrément plus fort la porte ouverte ; un de nous quatre se serait quand même bien réveillé !! Et puis, qui a dormi d’un trait ? Sandra s’est endormie vers minuit ; on s’est toutes deux réveillées plusieurs fois dans la nuit…et tôt ce matin ! Bien fait pour moi, je n’avais qu’à pas avoir tant de liquides (c’était pour ne pas avoir de frais de retrait en pays étrangerL) et j’avais qu’à pas faire passer les 75 euros du porte-monnaie « sorties » de mon portefeuille au porte-monnaie « sorties » la veille devant eux (même si j’ai fais gaffe à rien montrer !) ! Oh quelle horreur, complètement paumée, en panique totale, impossible de me calmer, limite du mal à respirer ! Le pire c’est que je suis toujours la première à faire attention ; j’avais moi-même bien planqué le sac à mains de Sandra et je dors avec d’habitude, vraiment ! Que faire sans l’argent qui devait me permettre d’aller jusqu’à la fin ? Tout d’abord, aller porter plainte. On trouve le commissariat juste à la sortie de la gare ; je fais ma déposition ; impossible d’aligner trois mots, Sandra joue la traductrice. Super ! J’ai un joli papier imprimé maintenant mais bon…on retourne à la gare, je suis toujours complètement paumée ! Coup de fil à Papa, c’est dur d’expliquer et de ne pas passer pour une tête en l’air mais il me convainc de finir mon voyage sereinement, rassuré que ce soit que de l’argent et qu’il ne me soit pas arrivé quelque chose de « plus grave ». Bon, je décide de continuer…il me faudra un jour ou deux pour m’en remettre et surtout mon retour à Rostock pour voir qu’après calculs, je peux finir l’année sereinement avec ce qu’il me reste sur mon compte (ce n’est que la moitié de cette fichue bourse erasmus, décidément maudite !). Et surtout, heureusement que Sandra était là !!!

            Nous sortons donc abattues, dans les rues munichoises. Et là, histoire de bien nous remonter le moral, on se prend une tempête de neige comme on n’en a jamais prise. Quelques mètres parcourus, juste le temps de trouver refuge dans un centre commercial et nous ressemblons à deux bonhommes de neige ! Toutes blanches ! Le grand air m’a fait un peu de bien, j’essaie de repartir. On décide de suivre notre itinéraire, prévu sur le superbe carnet de route que nous avait concocté Sandra avant notre départ.

Munich (München en allemand) est la troisième plus grande ville d'Allemagne après Berlin et Hambourg : 1 305 522 habitants. Munich est la capitale de

la Bavière. La

ville est célèbre pour sa traditionnelle Fête de la bière (Oktoberfest en allemand) tous les ans fin septembre début octobre (non on y est toujours pas allées).Sans trop de difficultés, nous trouvons

la Marienplatz

, le cœur historique de la ville. La neige s’est arrêtée, il fait froid mais ça peut aller. La place est dominée par l’imposant nouvel hôtel de ville, de style néo-gothique. Celui-ci constitue une attraction majeure pour les visiteurs de Munich, en raison de son célèbre carillon qui retentit plusieurs fois par jour (on n’est pas tombées au bon moment et ça nous était totalement sorti de l’esprit). Il est vraiment beau ce bâtiment et très impressionnant ! Sandra l’a pris en photo sous toutes les coutures.

  Munich__sur_la_Marienplatz__le_nouvel_h_tel_de_ville__20_ Munich__sur_la_Marienplatz__le_nouvel_h_tel_de_ville__12_ Munich__sur_la_Marienplatz__le_nouvel_h_tel_de_ville__23_

Non loin de là, se trouve l’ancien hôtel de ville (non on n’a pas inversé les deux !).

                                             Munich__l_ancien_h_tel_de_ville__77_

La visite continue avec le symbole de Munich : die Frauenkirke ou la cathédrale Notre-Dame. On y accède en empruntant

la Weinstrasse

, à gauche du nouvel hôtel d ville, puis en prenant, la première rue sur la gauche pour arriver sur

la Frauenplatz.

                        Munich__Frauenkirche__la_cath_drale_Notre_Dame__37_  Munich__Frauenkirche__la_cath_drale_Notre_Dame__36_

Nous poursuivons dans

la Weinstrasse

, qui se prolonge dans

la Theatinerstrasse

et nous parvenons à l’église des Théatins (Theatinerkirche), qui possède une bonne façade rococo. Sur cette Odeonsplatz, on trouve aussi

la Feldherrnhalle

, une Loggia construite de 1841 à 1844 qui délimite l'extrémité sud de

la Odeonsplatz

(zone piétonne) et fait face au nord (concerts en plein air l’été).

La Feldherrnhalle

fut érigée en l'honneur de l'armée de Bavière et fait pendant à l'"arc de triomphe" (
Siegestor) situé

1 km

plus au nord (en photo plus bas). Une anecdote sur

la Loggia

: L'un des lions a paraît-il été fabriqué en Bavière, l'autre en Prusse, l'un des deux a la gueule ouverte. On reconnaît facilement le Prussien à sa "grande gueule"...

Munich__l_Eglise_des_Theatins__41_  Munich__Feldernhalle__43_  Munich__Hofgarten__46_  Munich__Ludwigstrasse__ludwig_maximilian_University__49_

Nous prenons donc cette grande rue qu’est

la Ludwigstrasse.

Le

programme prévu est terminé ; nous décidons donc de tirer le plus loin possible, suivant les imposants bâtiments de la ville. Cette Ludwigstrasse en est pleine d’ailleurs.

Une fois à

la Siegestor

, on revient sur nos pas par une rue parallèle.

                                                   

Munich__Siegestor__50_

On traverse également le jardin anglais, par hasard. Selon Wikipédia, il est connu dans le monde entier. L'Englischer Garten (jardin anglais) s'étire du centre de Munich vers la limite nord de la ville, avec une surface de 3,7 km². Il est un peu plus étendu que Central Park à New York.

Munich__53_  Munich__54_

A sa sortie, on tombe plusieurs fois sur des lions. Après les lions de Lyon, les ours de Berlin, les lions de Munich ! Pas très originaux ces bavarois !

Puis, apercevant une sorte de grand palais au loin, on se dirige dans sa direction. Il s'agit du bâtiment où siège le Landtag de Bavière.

Munich__Maximilianeum__64_

Nous traversons ainsi l’Isar, et prenons quelques photos avant de chercher à rejoindre le centre par les quais.

Munich__66_

En route, une jolie Eglise et quelques autres bâtiments.

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On arrive au centre par la porte d’Isar (parce qu’elle s’ouvre sur le fleuve du même nom), l’Isartor.

Munich__Isartor___70_

On cherche un café sympa pour se poser ; le temps d’un zébra cheese-cake pour Sandra et d’un cheese-cake aux framboises pour moi, on rejoint tranquillement la gare.

Munich__72_  Munich__sur_la_Marienplatz__80_

Achat d’un bretzel comme repas du soir :(on a choisi le petit modèle avec du beurre dedans!)

Munich__des_bretzels_g_ants__87_  Munich__nos_petits_bretzels_au_beurre__92_

Départ du train pour Vienne à 17h23. Petit détail du train allemand : entre les deux sièges, deux petits trous pour brancher nos écouteurs de MP3 sur différentes chaînes de radio allemande ! Tip Top ! Une journée difficile mais on a quand même vu beaucoup la majorité des choses à voir.

10 avril 2007

Anars ramollis et touristes revigorées. Trois jours et des poussières à Copenhague

Jeudi 15 Mars : 18ème jour

Nous arrivons officiellement à Copenhague à 17h18. C’est devenu une habitude, notre première halte se fait à la billetterie, où nous prenons la réservation pour notre train vers Munich, prochaine destination. Puis un petit tour chez nos amis de Forex et nous voilà en possession d’un bon petit pactole de couronnes danoises. Nous pouvons donc quitter la gare l’esprit tranquille mais attentif : Copenhague est une ville très fréquentée par nos congénères… L’AJ se trouve à quelques centaines de mètre de la gare, rien d’insurmontable comparée à la trotte effectuée à Göteborg, nous y parvenons plutôt rapidement, sans errance inutile. Nous franchissons donc les portes de la toute récente Danhostel Copenhagen City, AJ 5 étoiles (bon, c’est pas le Ritz non plus…) et apparemment la plus importante d’Europe.

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Vous voyez la tour blanche au fond à gauche? Et ben c'est l'AJ

Le truc s’élève en effet sur dix-huit étages et se veut à la pointe de la modernité. Bon effectivement la première fois que tu montes dans l’ascenseur, tu te sens un peu comme mamie devant son nouveau téléphone (« Il est où le cadran qui tourne? »). Mais une fois que tu as compris que la bête ne partira pas tant que tu n’auras pas passé ton badge (et dans le bon sens, il y a bien des flèches mais quand on y réfléchit elles peuvent bien indiquer n’importe quelle direction…), tu peux te rendre à ta chambre en toute tranquillité, en phase avec la technologie. Bon, uniquement à ta chambre, parce que tu as beau défoncer les autres touches, la machine elle t’emmènera pas ailleurs qu’à ton étage… Si tu veux admirer la vue, tu le fais du 5ème, point ! Ca c’est le côté un peu usine de la chose… Sinon les chambres sont très sympas, design très scandinave bien sûr… Design ? Une chambre en AJ ? Ben oui, la déco est sympa là-dedans, tout moderne tout beau, il y a même du parquet.

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Plutôt sympa pour une AJ!

Et comble du luxe, chaque chambre dispose de sa salle de bain privée… même qu’elle est design aussi la salle de bain !

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Salle d'eau de compet'

Lorsque nous arrivons, les deux (sur six) seuls lits non-superposés sont occupés. Après enquête de terrain approfondie il s’avère qu’ils le sont pas des asiatiques… ce n’est pas possible elles nous poursuivent ! Nous déplions donc un lit superposé, du genre il faut bac +5 pour trouver la bonne vis et débloquer le truc… Une fois installées, nous pouvons partir faire un premier petit tour dans les environs. Nous remontons le boulevard H.C. Andersen sur lequel est situé l’AJ et atterrissons sur la Rådhuspladsen (place de l’Hôtel de Ville).

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L'hôtel de ville

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Un peu plus en détail et avec Camille en prime!

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La place de l'hôtel de ville (sitting en arrière-plan)

De nuit elle paraît immense ! Il y a du monde, des panneaux lumineux un peu de partout, une manif (enfin un sitting) alternatif, on découvrira par la suite qu’il s’agit d’un groupe de soutien au centre culturel alternatif installé dans un squat dont la destruction avait engendré des grosses manifs les semaines précédentes… L’ambiance qui ressort de tout ça est géniale. Je me sens vraiment dans une grande ville, une vraie qui bouge bien ! On remonte un peu l’artère principale du centre, Strøget, dont les magasins ferment petit à petit leurs portes.

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Le centre-ville piétonnier

Nous nous en retournons donc à l’AJ, où nous partons à la recherche de la cuisine que nous découvrons au sous-sol, toute petite, pas nécessairement ultra-propre et suréquipée (hormis le lave-vaisselle, bonheur !), mais qui a le mérite d’exister. Nous pouvons donc y préparer nos éternelles nouilles chinoises, faisant face à une invasion d’Anglais qui nous préparent (et accessoirement mangent) leurs pizzas/frites/spaghettis bolognaises sous le nez alors que nous « dégustons » nos nouilles avec un bonheur non dissimulé ! Enfin, pas cher et pas lourd la nouille ! Et ça a le mérite de tenir au corps et de nous permettre d’aller nous coucher rassasiées.

Vendredi 16 Mars : 19ème jour

La journée commence bien : le soleil éclaire la chambre à travers les stores quand nous ouvrons l’œil. Pour aujourd’hui nous avons prévu une petite journée d’exploration de la ville un peu au hasard. Le petit déj’ est plus appétissant que le repas de la veille : deux gaufres (oui celles qui traînent depuis deux semaines dans le sac à dos, mais restent tout de même reconnaissables) grillées et confiture de framboises, ça fait du bien ! Nous quittons l’AJ en pleine forme et sous le soleil : premier arrêt, Huset (Use it en anglais). Nous pouvons ainsi checker les boîtes mail et goûter à une des composantes de l’ambiance particulière de Copenhague. Huset a été le premier squat de la ville, en 1969, fermé par les autorités puis rouvert en 1972. C’est une sorte d’office du tourisme alternatif où tout est gratuit des toilettes aux infos sur la ville ! Ils éditent un guide de la ville fort bien fait, Play Time, en anglais bien entendu, qui nous servira pour partir à la découverte de la ville. C’est une vraie mine de renseignements ! Paraît qu’avec le temps le lieu s’est un peu « institutionnalisé »… Peut-être, reste que l’accueil est vraiment sympa et que ça dépanne carrément. Nous commençons réellement notre visite en flânant un peu dans les rues piétonnes du centre, très agréables avec des magasins sympas tenus par des gens sympas ! Le H&M est vraiment immense (on se refait pas…), surtout si on le compare à celui de Lyon ou de Rostock (le plus gros des deux, faut pas croire !). Nous rejoignons Strøget, les terrasses des cafés débordent de clients emmitouflés dans leurs plaids (fait beau mais pas encore vraiment chaud !). Nous atterrissons sur la place qui accueille Det kongelige Teater (le Théâtre royal) et l’Ambassade de France (maison !) et traversons pour atterrir sur Nyhavn.

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Le théâtre royal

Alors Nyhavn, c’est le gros cliché lorsque l’on évoque Copenhague. Si on ne connaît nécessairement le nom (imprononçable d’ailleurs..), on connaît les images… Donc Nyhavn c’est la carte postale avec canal et péniches au premier plan, maisons colorés et ciel bleu éclatant derrière… En vrai, c’est ça aussi, mais en mieux, pourquoi se déplacer sinon ! Nous avons de la chance, le soleil donne un aspect joyeux à tout ça et les terrasses sont animés, il est l’heure du déjeuner. Vraiment adorable, très vivant sous le soleil, avec les quais envahis de terrasses animées, c’est l’heure du déjeuner. Certes, c’est un peu touristique, mais hors-saison on ne le ressent pas trop, hormis sur les prix affichés ! Arrivées au bout du quai, nous cédons à la photo-cliché, prise depuis le petit pont qui offre cette vue si pittoresque !

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LA photo originale par excellence...

Copenhague__Nyhavn__44_     Copenhague__Nyhavn__42_
Encore plus original!

Nous bifurquons ici pour repartir en direction de l’Amalienborg, château royal et résidence d’hiver de la famille royale. Bon, nous n’apercevrons pas la reine Margrethe II, vieille dame apparemment sympathique qui traîne sa couronne dans les rue de la ville pour faire son shopping et a illustré plusieurs éditions du Seigneur des anneaux. Mais le palais est très beau et les habituels gardes sont à leur poste.

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L'Amalienborg

La Marmorkirken (ou Frederikskirke) apparaît dans la perspective, nous poussons donc jusqu’au bout de la rue pour aller admirer le célèbre édifice de marbre, même si le nom m’évoque personnellement plutôt l’idée d’un énorme gâteau marbré (Marmorkuchen en allemand) que d’une église…

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La Marmokirken

La chose n’est malheureusement pas comestible, mais elle est très belle tout de même ! La forme est inhabituelle, non pas en croix mais ronde. Chose inhabituelle également, nous pouvons voir l’intérieur sans payer 8 euros d’entrée, appréciable ! Surtout que ça valait le coup de pousser la porte, l’intérieur est aussi beau que l’extérieur. Le dôme est bien sûr magnifique.

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L'intérieur du gâteau

Nous finissons la visite par un petit tour extérieur et repartons en direction de la célébrité locale : den lille Havfrue. Nous traversons pour cela l’agréable Churchill Park, prenant au passage une autre photo très populaire, décidemment !

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Nous faisons un petit détour (involontaire je dois le dire) par le Kastellet et ses remparts.

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Le Kastellet

Enfin, nous nous retrouvons sur la bonne route, croisons le chemin la Skt. Alban Church (oui c’est anglais c’est pas en danois mais je fais ce que je veux !), toute mimi mais bien sûr en travaux, et prenons le quais au bout duquel nous apercevons un petit troupeau : on a bon !

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La Skt. Alban church

Nous atteignons la petite Sirène. Qu’en dire ? Mon ami Wikipédia a bien entendu son avis sur la question. Donc si on l’écoute, cette sculpture fut commandée en 1909 par Carls Jacobsen (fils du fondateur des brasseries Carlsberg, donc deuxième star locale après ce bon vieux Andersen). Elle fut réalisée par Edvard Eriksen d’après un modèle qui devait l’inspirer puisqu’il s’agissait de sa propre femme et érigée en 1913. La statue fut à de nombreuses reprises vandalisée, puis restaurée, subissant trois décapitations (dont une manquée, aboutissant à une trachéotomie de boucher de 18 cm), une amputation, un vol à la dynamite et agrémentée de multiples accessoires, à caractère plus ou moins revendicatif (de la burqa au godemiché). L’histoire est dite. Ultra-touristique aussi. LE passage obligé pour tout touriste foulant les pavés de Copenhague. Et pourtant… Certes les hordes de touristes photomaniaques sont bien là, mais la petite n’en perd pas pour autant son charme. Et du charme elle en a, négligemment posée sur son rocher, l’air de ne pas y toucher, détournant le regard des curieux. Elle est toute petite aussi, (1m25, mais pas vraiment légère puisqu’elle pèse 175 kilos) un peu perdue dans un environnement pas vraiment approprié à une telle créature : un port industriel, rien à voir avec le tableau barrière de corail, eaux claires et crustacés… Mais elle est touchante, même avec une fiente (oui, un caca blanc et vert) de mouette étalée sur les cheveux…ce qui n’est pas nécessairement vrai pour tout le monde ! Après tant de lyrisme, venons-en au fait : étant finalement des touristes (presque) comme les autres, se pose la question du meilleur angle pour mitrailler la belle… C’est bientôt chose faite, une petite hauteur nous permet la chose.

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La jolie photo, qui entretient l'illusion que la demoiselle pose en pleine mer...

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...et la photo plus réaliste!

Enfin nous nous soumettons à l’exercice désormais habituel de la photo obligatoire, soit nous devant elle !

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Un peu conventionnelle, mais tellement "nous y étions!"

Un dernier petit regard, et nous quittons la star et ses admirateurs. Un peu affamées, nous décidons de nous rediriger vers le centre-ville et de trouver une petite spécialité locale à grignoter. Alors là, notre sens de l’orientation, pourtant infaillible jusqu’alors, nous a un peu lâché et nous remontons du coup vers le nord-ouest au lieu de redescendre dans la direction souhaitée. En réalité on peut dire qu’on respectait ainsi le mot d’ordre de la journée et flânions au gré de nos envies, mais nos estomacs et vessies ne semblaient pas particulièrement enchantés par notre choix ! Bon, nous avons pu satisfaire les premiers en faisant une halte dans une charmante petite pâtisserie et déguster une des nombreuses variations de LA pâtisserie nationale, les Wienerbrod, soit de délicieux gâteaux en pâte feuilleté fourrés de crème parfumée à la pâte d’amande. Ce choix s’est avéré excellent : c’était très bon et nous étions rassasiées avec une part pas nécessairement gigantesque. Un problème de réglé ! Nous poursuivons la promenade en traversant un parc, très agréable. Décidemment Copenhague à l’air fort sympathique, concentrant tout ce qui me peut me plaire dans une ville ! Nous empruntons ensuite une petite rue bordée de maisonnettes jaunes adorables qui forment un étonnant petit village à l’intérieur de la ville.

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Les mêmes sur plusieurs rues

Après quelques tours et détours, nous retrouvons la Rådhuspladsen et ses toilettes pas chères ! Une aubaine quand on vit dans un pays où le moindre pipi se négocie à 50 cent. Nous terminons la journée en nous baladant dans des rues encore inexplorées autour de Strøget, avant de partir à la recherche d’un supermarché pour faire les emplettes nécessaires. Bon, trouver une supérette dans un rayon de plusieurs centaines de mètres autour de la gare ne paraît pas a priori quelque chose d’insurmontable... Et ben si ! Certes nous croisons pléthore de 7-eleven, mais ne voulant pas exploser notre budget, nous ne cédons pas à la facilité et persévérons dans la recherche d’un lieu dont les prix soient raisonnables. Finalement c’est un Rema 1000 qui nous sauvent, un petit goût de Norvège en supplément. Notre petit déjeuner assuré, nous reprenons le chemin de l’AJ et de nos éternelles nouilles chinoises, agrémentées ce soir par quelques Tortillas, la journée fut bien remplies !

Samedi 17 Mars : 20ème jour

Nous entamons notre deuxième journée à Copenhague par des toasts grillés, un bon début donc ! Timide à notre réveil, le soleil s’installe définitivement en milieu de matinée, mais au prix d’un vent monstrueux… attention, chute de fenêtre !!!

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Celle-ci est passée à quelques mètres de nos petites têtes!

Le programme de la matinée : une exploration des quartiers est de la ville. Nous traversons donc le pont menant à Christianhavn, île sur laquelle ils sont situés, manquant de nous envoler au passage.

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Le quartier est moins chic que le centre autour de l’hôtel de ville, rien de désagréable non plus. Nous empruntons la Princessegade, de circonstance, puis passons devant la Vor Frelsers Kirke, ravissante avec son escalier doré remontant en colimaçon le long du clocher.

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Une rue faite pour nous...

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la Vor Frelsers Kirke

Nous ne pouvons bien entendu pas visiter l’édifice, qui est (pour changer) en rénovation. Nous poursuivons notre chemin et finissons par atteindre Christiana dans laquelle nous pénétrons par une petite porte, ce qui est peut-être mieux finalement.

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L'entrée principale de Christiana, après plus d'appareil photo

Christiana. Alors là aussi il s’agit d’un lieu incontournable de Copenhague, bien que les raisons ne soient pas vraiment les mêmes que celles qui peuvent guider nos pas vers la petite sirène ou Nyhavn. Non, Christiana représenterait plutôt un concentré de l’esprit de tolérance et d’ouverture qui semble régner dans la ville ; un petit goût de liberté qui ne vire pas au bordel généralisé. Même si bien sûr ici le trait est forcé jusqu’à frôler la caricature. En ce qui concerne la partie purement factuelle, Christiana fut fondée en 1971, avec la récupération par un groupe de squatteurs/hippies, purs produits des années 70, de terrains « prêts-à-habiter » abandonnés par l’armée. Ils occupent les lieux, les retapent et mettent en place une forme de vie alternative. La Free State est née, tolérée par les pouvoirs publics danois malgré plusieurs accrochages sur la question de la circulation de la drogue. L’expérience s’est installée dans la durée, se développant jusqu’à accueillir un millier d’habitants et les activités habituelles qui font vivre une ville : Christiania possède son jardin d'enfants, sa boulangerie, son sauna, son unité d’éboueurs/recycleurs, ses bulldozers, sa fabrique de vélos, son imprimerie, sa radio libre, un atelier de restauration de poêles anciens, un autre de restauration de voitures anciennes, son propre cinéma et une foule de bars, restaurants et lieux de spectacles… Chacun peut s’y installer à condition d’utiliser effectivement les lieux, de participer à la vie de la communauté et moyennant un « loyer » payé à la municipalité et alloué aux dépenses de la communauté. Les décisions sont prises de façon consensuelles, au cours d’AG de quartier. Autant dire que sur le plan culturel le rayonnement de la communauté déborde largement son enceinte… Voilà pour la petite histoire. Ma foi, l’expérience paraît intéressante et sa durée semble pouvoir lui accorder un certain crédit. Je me suis donc pointée là-bas plutôt curieuse, avec un a priori plutôt positif sur la question. Première impression : franchement, c’est crade. Sans jouer les petites bourgeoises offusquées, c’est un simple constat. Mouais… alors c’est ça la free state ? En fait non, pas seulement. Lorsqu’on s’aventure un peu plus loin, on découvre des maisons colorées (c’est un euphémisme) et des jardins extravagants. Les habitants semblent sur ce point déborder de créativité et le résultat est vraiment sympa par endroits. Je regrette que nous n’ayons pas pu venir dans le coin avec quelqu’un qui sache s’y repérer un peu, je suppose que c’est nécessaire pour réellement goûter à l’ambiance qui règne ici. Mais le temps nous manque un peu. Et puis il n’y a pas à tortiller, je me sens un peu mal à l’aise de « visiter » l’endroit comme un énième musée… Même si ce n’est pas du tout l’état d’esprit dans lequel nous sommes venues, c’est l’image que nous devons renvoyer. Nous quittons les lieux par l’entrée principale après avoir parcouru quelques allées. Bon, je l’ai dit plus haut, je trouve que les Christianites sont parvenus à créer un endroit exceptionnel, hors normes, au sens propre come au figuré. Le lieu semble hors du temps, bloqué dans les sixties, et dégage un petit parfum de liberté. Je crois que mon enthousiasme quant à l’expérience s’arrêtera là. Quand on creuse un peu, les contradictions apparaissent et l’idéal libertaire s’effrite. La communauté est née sur la base du refus du système capitaliste. Mais elle subsiste grâce aux revenus issus de ce système, que ce soient les salaires des Christianites qui bossent à l’extérieur (la majorité) ou les diverses aides sociales qui ont permis à l’expérience de perdurer. L’attitude est un peu schizophrène… Après je respecte complètement ceux qui ont choisi ce mode de vie, hors du circuit dans une certaine mesure tout de même !!! Après cette expérience enrichissante, nous nous dirigeons vers une toute autre ambiance, celle du Christianborg. Nous constatons au passage l’importance du rayonnement linguistique de notre chère patrie en faisant halte dans un pissoir, presque aussi sale que les modèles originaux… Enfin en relevant les pantalons et en y allant sur la pointe des pieds et en apnée, nous résistons à l’infection microbienne… Pas de rat à l’horizon non plus, parfait ! Le vent nous pousse jusqu’à notre prochaine étape. Nous admirons la bourse au passage, puis la bibliothèque royale et le château.

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La bourse

Monumental. Il est temps de passer à table… sandwiches au pâté norvégien à l’AJ et glace Ben & Jerry’s en dessert… Merci 7-eleven ! Expérimentation du Dublin Muslide pour Camille et du Caramel Chew Chew pour moi… décidemment, des vrais potes ces deux là ! Nous passons la fin d’aprem en touristes pépères, cédant à l’attrait de deux jolis T-Shirt I love Copenhagen, même pas chers… touristes mais pas pigeonnes non plus !

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Un petit souvenir de Copenhague...

Ayant déniché un photomaton moyenâgeux la veille (vous savez, de ceux qui faisait quatre photos différentes), nous en profitons pour immortaliser le moment avant de reprendre le chemin de l’AJ, en état de réfrigération avancée. Le soir nous nous laissons tenter par un resto recommandé par Use it et par le Routard pour son buffet méditerranéen. Des légumes à profusions pour un prix imbattable pour l’endroit. Direction Riz Raz donc pour faire le plein de fibres, un peu rares depuis le début du voyage !

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Je vous jure que quand on a pas vu la queue d'un légume depuis trois semaines, ça fait envie!!!

Un vrai régal !!! Nous découvrons deux nouvelles roommates notre retour, deux demoiselles de … Prague ! Dernière nuit à Copenhague…

Dimanche 18 Mars : 21ème jour

Le check-out time est fixé à 9 heures…grrrrrrrrr. A 9h10 nous nous traînons jusqu’à la gare pour larguer les sacs dans la consigne, toujours toute une aventure pour économiser quelques euros… Mais si, bien sûr que deux sacs de 50 litres rentrent dans une consigne de 25 sur 30, suffit de pousser assez fort ! Ainsi délestée, nous nous dirigeons vers la première étape (oui, les premières toilettes gratuites) de la journée : le National Museet. Comme la plupart des musées scandinaves, celui-ci est passionnant. Les expos sont bien organisées/dirigées/commentées/traduites… Les salles retraçant le quotidien des Danois de 1700 (à quelques décennies près) à nos jours sont particulièrement intéressantes. La visite des lieux nous tient jusqu’au déjeuner ! Nous avons prévu de chercher un ptit resto sur Nyhavn. Les prix affichés ne sont peut-être pas les plus bas dans le coin, mais la différence n’est pas colossale, le cadre est sympa et la bouffe à peu près typique. Notre choix se porte sur le Nyhavn 17…

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Le 17 c'est le jaune

Bon ils se sont pas foulés sur le nom, c’est le numéro de l’immeuble. Mais le resto est sympa, la clientèle plutôt danoise et c’était très bon ! Camille a opté pour la Nyhavn Platte, petit échantillonnage de spécialités. Je me suis décidée pour du saumon, pas fumé à la commande, finalement fumé dans mon assiette (et non, ce n’est pas moi qui me suis trompée dans le nom du plat, mais la serveuse qui ne connaît pas sa carte !). Pas vraiment grave puisque le tout était super bon.

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Petit détail un peu étrange, ils t’apportent systématiquement avec ton plat des toasts, du beurre et… un petit pot de graisse ! Peut-être qu’ils s’étalent ça en tartines depuis l’âge de trois ans… mais nous on a eu un peu de mal avec le concept ! Et petit conseil pour qui voudrait tenter l’expérience du resto danois : ne surtout pas commander d’eau… Ils te l’amènent en bouteille et te facture ça 27 DKK pour 50 cl ! Pour ceux qui veulent s’amuser à faire la conversion… encore mieux que la bouteille d’1,5L à 5 euros du Pizza Hut de Rostock ! Je crois qu’on est condamnées à se dessécher au resto ! Ayant bien mangé, nous voulons reprendre notre exploration, mais sommes grossièrement interrompues par un énorme grain… Nous nous réfugions dans les boutiques à touristes, seuls magasins ouverts en ce dimanche, puis au café Norden, La Glace, renommée mais archaïque Conditori, refusant ma carte visa !

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Faut bien passer le temps...

Tant pis pour eux, et puis les serveurs ils sont beaux au Café Norden d’abord !!! Après un bon petit moment en compagnie d’une onéreuse mais délicieuse tarte à la pistache, il est temps de se diriger doucement vers la gare et de récupérer notre barda. Il va être 18 heures et donc l’heure de quitter Copenhague… Un peu tristement, la ville est vraiment agréable… Pourtant je me sens étrangement heureuse de retourner chez les Allemands, à qui nous pouvons pourtant si facilement trouver tous les défauts du monde !

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A bientôt j'espère!


Le petit mot de Camille:

Trop de choses à dire sur Kobenhavn! Une ville aussi riche mérite d'être visitée par le plus grand nombre! En pensant au Danemark, j'étais plutôt plongée dans l'indifférence...pas d'a priori, pas d'attente particulière! Mais, en préparant le voyage j'ai commencé à entrevoir Copenhague comme une ville bohème, enchanteresse aussi parce que quand même, c'est la ville de l'auteur qui a bercé toute mon enfance: H.C Andersen! En réalité, j'ai été fortement surprise de découvrir cette capitale génialissime! Copenhague est une ville très attrayante, riche culturellement, architecturalement etc. J'adore l'Eglise avec un escalier en colimasson comme clocher; ça fait très tour de Babel! La Bourse, la plus vieille encore en activité au monde, est aussi dans un bâtiment magnifique! Et puis il y a les clichés: Nyhavn, joli port aux maisons colorées et bien sûr, la petite Sirène! Non elle n'est pas décevante! Si l'on fait abstraction du port industriel derrière, on peut observer une jolie statue à l'allure mélancolique...plonger dans son regard c'est comme une visite rapide de Copenhague, c'est plonger dans un univers de conte de fées. Une ville hors du commun, qui ne ressemble pas vraiment à une capitale... je pense que ce doit être fort agréable de vivre là-bas; la ville est immense, aérée, il y a de nombreux parcs et plein de ptits cafés et de lieux alternatifs pour les jeunes que nous sommes! Copenhague doit être une ville à la mode pour moi!J'y retournerai sans aucun doute, et pas qu'une fois!!!Pour l'instant, je garde comme précieux souvenirs, mes nombreuses photos et mon magnifique t-shirt ringard I Love Copenhague!!

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8 avril 2007

Brève incursion en Suède. Göteborg

Jour 17. Mercredi 14 Mars

Nous avons donc quitté Oslo et la Norvège ce matin, la gorge un peu serrée. Nous avons prévu une brève halte à Göteborg, d’une part parce qu’il nous fallait bien un endroit où dormir, d’autre part parce que nous nous devions tout de même de jeter un coup d’œil à la deuxième ville suédoise. Bon, ce sera vraiment un bref aperçu, mais mieux que rien. On est arrivées là-bas à 16h43, accueillies par une bonne nouvelle : point de réservation nécessaire pour le train Göteborg-Copenhague ! Nous prenons donc directement la route de l’AJ… c’est qu’elle est longue cette route ! L’AJ est en effet un peu excentré, à une bonne demi-heure de marche de la gare. Pas insurmontable, pas forcément agréable quand on est un peu fatiguée avec dix kilos sur le dos… Enfin, on peut avoir un petit aperçu de la ville comme ça. Elle à l’air plutôt jolie cette ville, plus une ville à vivre qu’à visiter, mais sympa. Une bonne ville-étape quoi.

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Petites photos au hasard

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A la recherche de l'AJ!

L’AJ est pas mal sans plus, pas très clean… Mais bon, on récupère une allemande sympa dans notre chambre. Elle fait son Erasmus en Suède (toujours pas copris le nom de la ville…) et, pas de chance, parle un français parfait ! Coïncidence marrante, elle repart elle aussi le lendemain pour Copenhague. Après une douche sur la pointe des pieds (oserais-je dire que l’on ressent la mixité du lieu ?!), nous nous retrouvons devant l’éternel bol de nouilles, agrémentées pour l’occasion d’un thé au citron généreusement fourni par l’AJ d’Oslo… Bon après on a eu un petit choc en voyant enter un homme dans la chambre (tout petit le choc, juste qu’on savait pas !), un deuxième choc quand l’alarme à incendie se déclenche vingt petites minutes après qu’on se soient couchées (petite pensée pour Céline qui doit subir ça fréquemment !), mais dans l’ensemble on a passé une bonne nuit !

Jour 18. Jeudi 15 Mars

Nous avons investit notre économie ferroviaire dans un petit déj’ à l’AJ, le genre qui vous dispense du repas de midi. Nous devons ensuite tuer le temps jusqu’à 13h55. On est encore un peu crevée et le sac pèse lourd sur les épaules. On fait donc un petit tour en centre-ville, on admire quelques vieilles pierres, les magasins de chaussure et on prend doucement le chemin de la gare !

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Vieille pierre n°1

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Vieille pierre n°2

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Encore des vieilles pierres

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Camille devant un canal (Amsterdam? Faut pas abuser Routard!!!)

Décidemment Göteborg n’aura pas été une halte très palpitante... Le train part à l’heure prévue, direction Copenhague !!!

7 avril 2007

Les princes et les pauvres. A la découverte d'Oslo

Oslo est une ville un peu particulière, un paradoxe à elle toute seule. Elle offre à la fois tout ce que l’on peut attendre de la capitale de la Norvège, tout en ayant un petit côté désagréable, presque repoussant, rencontré nulle part ailleurs dans ce pays qui incarne (presque) la perfection. J’y reviendrai par la suite, pour le moment je me plie à l’exercice de la minute culturelle. Donc Oslo est la capitale du royaume de Norvège, je me répète. Comme la grande majorité des villes du pays elle est construite entre fjord et colline. Elle fut probablement fondée aux alentours de 1000 après JC, brûla à plusieurs reprise (est-il besoin de le préciser dans un pays où toutes les bourgades ont été ravagées par les flammes et reconstruites encore et encore à travers les siècles ?), fut dévastée par la peste noire et enfin rebaptisée Christiania en 1642, après un nouvel incendie au cours duquel un tiers de la ville partit en fumée, par le roi du Danemark… Christian IV. Chacun laisse sa trace comme il peut… Malheureusement pour lui, le développement d’un fort sentiment national après la dissolution de l’union avec la Suède en 1905, année de l’indépendance de la Norvègedonc, conduit le Storting, parlement norvégien, à renier ce nom un peu trop évocateur de l’ancienne domination danoise pour restituer à la ville son nom d’origine en 1925 : Oslo. Depuis la ville s’est développée paisiblement pour devenir une petite capitale de 540 000 habitants environ. La Norvègen’est pas particulièrement connue pour sa densité de population de toutes façons… Chose un peu inattendue, l’immigration représente 22% de cette population… nous qui pensions que les pays scandinaves étaient particulièrement fermés à l’immigration. Enfin, il est possible que la moitié du contingent étranger soit constitué par des Suédois en quête de salaires plus confortables, ce n’est qu’une hypothèse. Pour ceux que cela pourrait intéresser, les températures oscillent entre -4°Cl’hiver et 20°C l’été, en moyenne bien entendu. Voilà, je crois que vous êtes à peu près au point.

Jour 11. Jeudi 8 Mars

Nous avons visité la ville en deux temps. Nous y avons fait une première halte le 8 Mars, arrivant de Trondheim aux environs de 7 heures du matin et repartant pour Bergen le soir même, vers 23 heures. Nous arrivons donc très tôt le matin, affamées cela va sans dire après une nuit dans le train, même si elle fut confortable ! Partant à la recherche d’un lieu pour le ptit déj’, nous avons un premier aperçu du centre-ville, sous une pluie fine. Nous passons en effet devant le Storinget (bâtiment du Parlement), le théâtre national et virons devant le palais royal, au bout de l’avenue principale, la Karl Johans Gate

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Le Parlement



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Le théâtre national

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Le Palais royal

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La Karl Johans Gate

Tout ça semble mais fois fort beau, mais fort luxueux également… Où est-ce qu’on trouve un petit déjeuner à moins de 100 NOK dans ce bled ! Nous revenons vers la gare en reprenant une rue parallèle, sans plus de succès. Entre l’alternative Mac Do et un petit déj’ made by ourselves, nous n’hésitons pas une seconde : nous sautons sur le premier supermarché qui nous tombe sous la main et à l’extérieur duquel on peut se poser pour se restaurer tranquillement. Nous nous improvisons donc un repas à base de muffins, café et yaourt aux fruits… Ca fait toujours du bien !

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Ptit déj' improvisé

Nous avions modifié nos plans pour une raison principalement : visiter tranquillement le Vigeland park, nous en prenons donc la direction, sous un tapis de nuages de moins en moins épais… qui sait, le soleil daignera peut-être faire une apparition ? Nous repassons devant le palais, où nous avons la chance de tomber sur la relève de la garde royale, un spectacle plutôt marrant !

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La relève de la garde, petite touriste-mitraillette (jusque sous le plumeau!) en prime

Nous traversons ensuite le quartier des ambassades, réfugiées dans de très belles villas. L’ambassade de France n’est pas dans le coin… où est-ce qu’on a été se fourrer nous encore ?! Nous arrivons finalement au Vigeland Park, ou Frogner Park, son nom originel, sous un soleil qui a franchement sorti le bout de son nez ! Sur le parking, grand moment de choc culturel : un panneau indique aux automobiliste d’être vigilant et de bien penser à … verrouiller leur voiture en ce lieu très fréquenté ! Mon dieu ! Ils doivent aller récupérer les enfants dans les choux dans ce pays !!! Tant d’innocence et de confiance n la nature humaine, c’est à peine croyable… Enfin, remises de notre surprise, nous franchissons les grilles du parc. Je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus étendu que ça, mais ce n’est pas une mauvaise chose de n’avoir pas à faire des kilomètres pour trouver une sculpture… Le parc a été dessiné par le sculpteur Gustav Vigeland pour y accueillir ses œuvres, plus de deux cents tout de même, et pas des moins encombrantes. Pour la petite histoire, Vigeland avait passé un contrat avec la ville d’Oslo, encore Kristiana puisque le papier fut signé en 1921, selon lequel il léguait ses œuvres à la ville en échange de la construction d’un atelier, assez vaste pour accueillir les produits démesurés de son imagination.

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Le Vigeland Park

Nous entamons la visite en traversant un pont encadré de sculptures en bronze très « Vigelandiennes », bon c’est normal c’est les siennes… Je veux dire par là que nous ne sommes étonnées de ce que nous pouvons voir, c’est exactement ce à quoi nous pouvions nous attendre. Et c’est loin d’être une mauvaise chose encore une fois ! Les sculptures sont très touchantes, même si certaines accrochent plus le regard que d’autres, forcément.

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Le Pont, vu de loin

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Sculptures du pont

Alors là, je voudrais faire part d’un grand mystère : où est le bébé ??? Mais si vous savez, le bébé qui hurle à la mort en tapant du pied et en levant les bras au ciel… Le truc qu’on voit sur toutes les cartes postales !!! Cécile nous a dit qu’il se trouvait parmi les statues du pont, logique ça semble être dans le même style. Mais comment ce fait-ce que nous ayons pu passer à côté ? Et que nous ne le trouvions sur aucune de nos photos, même à grand renfort de zooms ! Enfin, si quelqu’un peux nous dire précisément où se trouve le p’tit monstre (une indication du genre « le quatrième bébé sur la gauche en partant des deux pépés en train de se battre ») et que nous pouvons le retrouver, tablette de Milka assurée ! Enfin, sur le moment cette question existentielle ne nous taraudait pas encore, puisque nous ne savions pas que nous avions loupé le bébé… Nous avons donc tranquillement poursuivi notre cheminement à travers l’art étrange de Vigeland, jusqu’à l’immense colonne qui domine le parc cet est entourée par ces grandes sculptures de granit. Elles sont beaucoup moins imposantes que je ne me l’étais imaginé, presque à échelle (bon, si on a de très très grosses fesses…). Elles n’en restent pas moins très émouvantes, plus ou moins rassemblées par âges de la vie et par sexe. Je ne les ai absolument pas trouvées dérangeantes, comme j’ai pu le lire à plusieurs reprises. Ces sculptures sont au contraires très belles, encore plus sous le soleil, modernes et à la fois faciles d’accès. Elles sont paisibles tout en dégageant beaucoup d’émotions.

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La fontaine et la colonne

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Enfin c’est un point de vue, j’ai vraiment adoré… Nous avons décidé de faire notre pause déjeuner dans le parc, le cadre est très agréable et le soleil brille maintenant franchement. Nous disposons pour nous composer un pique-nique de pain de mie, mais surtout d’un tube de Baconost, spécialité scandinave des plus…étonnantes ! Enfin, nous nous sommes dit qu’il fallait bien goûter les spécialités locales et donc essayer la chose. Pour être plus précise, il s’agit de fromage (Ost) à la consistance molle/pâteuse (enfin un truc qui peut sortir d’un tube quoi) et à l’arrière-goût de vache qui rit, aromatisé au bacon, le tout complété par de petits (très petits) morceaux de bacon dispersés dans le tube… Mmmmmh… on en mangerait les yeux fermés…

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La chose...

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...et ses effets!!!

Enfin, ce n’est pas si mauvais que ça, ça passe même pas trop mal en sandwiches. Seule la consistance (le coup de petits morceaux durs à l’intérieur, moyen quand même) m’est un peu restée en travers de la gorge ! Avec ça nous avons pu être d’attaque pour l’après-midi. Tellement d’attaque que nous avions bouclé le programme et étions devant la gare à 14 heures… soit je le rappelle neuf heures avant le départ de notre train ! Nous avons donc quelque peu erré aux alentours, puis pris la décision de prendre de l’avance sur les jours suivants en visitant dès cet après-midi en visitant tout d’abord l’Historik Museum, puis la Nasjonalgalleriet. L’Historik Museum était particulièrement bien fait, retraçant 9000 ans d’histoire norvégienne. La partie la plus intéressante concernant évidemment l’ère Viking, exposition très ludique à grand renfort de reconstitution de villages, scènes de chasse… La Nasjonalgalleriet présente une collection pas très étendue mais plutôt intéressante. Quelques toiles d’artistes norvégiens sont vraiment sympas. Petit aperçu de nos préférés ci-dessous. Une salle est également consacrée aux artistes français avec des Renoir, Degas, Monet, Picasso et autres Matisse… intéressant. On trouve même un des exemplaires du Penseur de Rodin (déjà vu un à Berlin m’enfin, c’est toujours sympa !). Par contre grande déception : la salle Munch est fermée jusqu’au 18 Mars (soit quelques 3 jours après notre départ…grrrrrrrrrrrr) pour cause de réaménagement… Pourquoi ils nous font ça !!! En plus ils ont une version du Cri. Snif ! En guise de consolation nous atendait à l'extérieur une oeuvre...conceptuelle!

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On se vexe ou pas?!?

Enfin, fatiguées mais ayant encore plusieurs heures d’attente devant nous, nous prenons la direction d’Aker Brygge, les quais récemment réaménagés pour les piétons avec cafés, commerces, sculptures et vue sur le fjord. La balade est fort agréable sous le soleil rasant, même s’il commence à faire un peu plus frisquet. Nous reprenons donc tout doucement le chemin de la gare où nous récupérons les sacs à la consigne, les rangeons un peu (au revoir lourdes bottes de neige… eh ! arrêtez de regarder nos petites culottes !), passons le temps avec des parties de cartes et croyons apercevoir une vieille connaissance… Enfin, l’heure d’embarquer est arrivée, nous nous installons avec notre petit kit de nuit tout confort et c’est parti, destination Bergen…

Jour 15. Lundi 12 Mars

Donc là je fais un petit saut dans le temps, jusqu’au 12 Mars 8 heures, moment où nous quittons Bergen après un week-end fort agréable dont le récit vous a été fait un peu plus haut. Le trajet est magnifique, comme toujours ici. Le soleil ne brille pas nécessairement, mais le paysage est quand même joyeux avec ses lacs ses collines toutes vertes et ses cascades. Nous retrouvons les paysages ensevelis sous la neige pour quelques heures après Voss, sous le soleil à nouveau ! Puis la neige disparaît… à ce stade du voyage nous ne pensions plus la revoir… Nous arrivons à Oslo vers 14h30, dans la grisaille et reprenons tout de suite le train pour l’AJ, un peu excentrée (bon ok, ¼ d’heure en tram, c’est pas la mort…). Nous arrivons là-bas vers 15h30.

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L'AJ vue du bas et Oslo vue de l'AJ

L’AJ est très sympa, clean, mignonne, on est dans une chambre de 6 lits qui semble nous être réservée pour le moment.

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La chambre

Les occupants sont juste un peu surprenant en ce milieu d’aprem’, ça tient plus de l’immigrant slave et de sa famille que des jeunes baroudeurs, mais on retrouve l’ambiance AJ habituelle le soir venu. Nous mangeons nos nouilles chinoises avec une idée en tête : le petit déj’ du lendemain est compris dans l’adition !  Sans vouloir passer pour des goinfres, il faut avouer que la perspective d’un bon petit déjeuner consistant et pris tranquillement est plutôt réjouissante. Nous nous endormons donc avec cette heureuse perspective, le programme du lendemain n’étant d’ailleurs pas moins réjouissant !

Jour 16. Mardi 13 Mars

Notre mardi 13 Mars débute donc par un solide petit déj’ qui doit nous tenir le ventre jusqu’au soir. Alors comme d’habitude, les norvégiens font les choses bien : un buffet plus que complet nous tend les bras. Du jus d’orange à la charcuterie en passant par les céréales, les tartines diverses et le hareng, rien ne manque… Hummm… le choix est difficile !

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La salle, le sucré et le salé

Nous pouvons commencer la journée pleines d’énergie ! L’achat d’un Dagskort (ticket valable 24h pour tous les transports en commun) va nous permettre de faire la tournée des musées les plus excentrés. La matinée est consacrée au plus célèbre d’entre eux : le Musée Munch. Inauguré en 1963, celui-ci possède 1 100 peintures, 3000 dessins et 18 000 gravures légués par le peintre à la ville d’Oslo. Les deux toiles les plus célèbres du peintre, Le Cri et La Madone sont malheureusement toujours en restauration, trois ans après leur vol. On sent d’ailleurs que la leçon a été retenue, on ne peut accéder au musée qu’après passage au détecteur et tout un système de portes et barrières protègent les salles d’exposition. L’absence des deux tableaux se fait sentir, mais le musée reste passionnant sans elles. Tout est bien entendu traduit en anglais. On découvre que le jeune homme a eu une vie un peu torturée (Maman qui trépasse alors qu’il n’avait que 5 ans…). Détail plus amusant : Munch a fait ses gammes dans la plupart des villes que nous traversons au cours de notre périple : Oslo bien sûr, mais également Prague, Copenhague, Lübeck ou encore… Warnemünde !!! Trois toiles ayant été peintes au cours des deux étés qu’il a passé là-haut sont exposées.

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Maison!!!

Si on s’attendait à ça : nous foulons le même sable que Mr. Munch un petit siècle auparavant ! En dehors de cette anecdote, il faut avouer que son travail est vraiment passionnant, enfin à mon humble avis. La grande majorité des toiles sont très réussies, quelques unes encore d’avantage. Nous pouvons voir les esquisses préparatoires du Cri, à défaut de pouvoir contempler le célèbre tableau lui-même. Perso je garde un petit coup de cœur pour Starly night (II) avec ses petits airs de Van Gogh et surtout pour The Kiss (toujours version deux, l’avait besoin de se faire un peu la main avant apparemment…) qui, sans vouloir faire un cours de peinture, laisse un peu la même impression que les variations de Rodin ou de Klimt sur le même thème (eh oui, je suis culturée !). Bref, un bon souvenir de notre séjour à Oslo également. Nous quittons les lieux pour nous diriger vers la presqu’île de Bygdøy, refuge pour musées. Nous endurons pour cela un long supplice : vingt minutes dans un bus entassées avec des lycéens norvégiens… le cauchemar ! Au pays de l’enfant roi, l’adolescence doit être une période particulièrement difficile à vivre pour les parents… Enfin, nous atteignons entières la deuxième étape de notre journée culturelle : le Norsk Folkemuseum. Un musée en plein air comme il en existe dans chaque ville un peu importante de Norvège. Comme nous sommes à Oslo, c’est le plus grand du pays. Les différents bâtiments, en bois pour la plupart, illustrent les modes de vie des diverses régions depuis le Moyen-âge jusqu’au début du XXème siècle. A exposition au grand air s’ajoutent plusieurs salles qui rassemblent diverses collections de vêtements traditionnels, d’art religieux ou encore un aperçu de la culture Sami, fort intéressant. Hors-saison oblige, la plupart des maisonnettes du parc sont fermées et on n’a pas droit aux animaux, mais on paye tout de même beaucoup moins cher et on peut tout de même se promener entres elles. L’attraction principale est tout de même accessible : une authentique stavkirke (église en bois debout, grande spécialité du coin) amenée tout exprès de Gol et remplacée sur le site original par une simple reconstitution… Moyen m’enfin cela nous permet d’admirer une belle et vieille stavkirke. Même qu’on peut rentrer presque dedans et admirer l’intérieur, quoiqu’un peu trop plongé dans la pénombre pour pouvoir distinguer quelques chose d’intéressant… Mais tant pis, une bonne petite odeur de bois moisi donne un petit côté très authentique à la chose et elle est vraiment très joli cette église ! Même que j’arrive à la faire rentrer dans mon appareil photo !

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La Stavkirke avec Camille (presque) dedans

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Des petites maisons (oui je sais, ça c'est de la légende utile!)

Notre circuit se termine par la partie la plus moderne, avec la reconstitution d’une ville du début du siècle : on s’y croirait, surtout qu’il n’y a que nous dans les environs !

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Station-service du début du siècle

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Alcoolique va!

Encore un musée sympathique comme ils savent les faire là-haut. Je lui reprocherai juste le manque d’info sur la provenance et l’époque des différents petits chalets rencontrés. Il y a un plan proposé à l’entrée, mais tout ça n’était pas assez détaillé à mon goût… Mais ce n’est qu’un petit reproche ! Nous continuons de nous cultiver sur la culture norvégienne en terminant notre (petit) circuit des musées par le Vikingskiphuset (musée des bateaux Vikings). Ici, je conseille à ceux que mes intermèdes culturels ennuient profondément d’aller directement voir les photos, je ne leur en voudrai pas. Pour les autres, sachez que ce musée renferme un trésor exceptionnel : le navire Viking le mieux conservé au monde. Celui-ci a été retrouvé au début du XXème siècle et répond au doux nom d’Oseberg. Les deux autres navires exposés ici sont moins bien conservés : le Gokstad un peu moins mais reste tout à fait magnifique, le Tune beaucoup moins puisque seul le fond du bateau a survécu. Les trois navires, équipés de chambres funéraires pour la circonstance, furent utilisés pour les funérailles de hauts personnages Vikings, il y a mille ans de cela. L’Oseberg renfermait la sépulture de deux femmes : une reine et (probablement) une esclave. Le navire ressemble d’ailleurs plutôt à un navire de femme : sa structure laisse penser qu’il était utilisé pour des trajets côtiers, sa la ligne est élégante et la proue et la poupe joliment gravées… Le deuxième bateau qui a servi de tombeau à un chef Viking est beaucoup plus robuste : sa reconstitution a pu traverser l’océan Atlantique ! Le dernier semble être plus proche de ce-dernier. Le plus étonnant dans l’histoire, est que ces grands personnages étaient enterrés avec tout leur attirail : chevaux (pauvres bêtes…), mobilier, nourriture, ustensiles de cuisine, vêtements (dont les broderies sont dans un état de conservation incroyable)… De quoi continuer à vivoter tranquillement pendant quelques millénaires pour ces pauvres squelettes ! Le musée est encore une fois très bien fait, les explications traduites et bien dosées. Et surtout les bateaux sont vraiment magnifiques.

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L'Oseberg

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Le Gokstad

Très très intéressant. Nous avons donc achevé là nos découvertes culturelles. Nous avons terminé la journée par une petite découverte culinaire sur le port. Nous avons cédé à la tentation et goûté un de ces énormes gâteaux qui nous tendait les bras depuis le début de notre séjour Norvégien… Comme nous aurions pu nous y attendre, ces choses se sont révélées un peu écœurantes, mais bon, on aura goûté ! Nous avons fini la soirée pépère à l’AJ.

Jour 17. Mercredi 14 Mars

Ce mercredi devait sonner la fin de notre séjour en terre norvégienne. Nous avons donc petit déjeuner, quitté l’AJ un peu tristement, frauder honteusement en prenant le tram avec un Dagskort périmé depuis 10 minutes, fait un peu de shopping pour patienter jusqu’à l’arrivée de notre train, changé nos NOK en DKK et donner le maigre reliquat à l’armée du salut dont l’urne passait dans le coin (ben oui, pour une fois qu’on cherchait un clochard, z’étaient tous cachés), poireauté un peu dans la gare et enfin nous sommes montées dans le train qui devais nous conduire à Göteborg.  Départ à 13 heures, frontière traversée en milieu d’aprem :snif ! Pour revenir sur Oslo et l’impression mitigée qu’elle m’a laissée, je dirais que bien sûr, c’est une ville attrayante : sans rivaliser avec d’autres grandes capitales européennes, elle est plutôt jolie avec ses statues éparpillées aux quatre coins de la ville jusque dans les endroits les plus insolites (un petit air de Rostock ?!), blindée d’endroits pour sortir et ce à n’importe quel moment de la journée, on trouve des 7 eleven à tous les coins de rue (!), c’est vert et les quais sont vraiment agréables. Mais, premier bémol : pour profiter pleinement de tout ça il faut bien entendu avoir le niveau de vie qui va avec : la vie est chère, très chère ! Autant le reste de la Scandinavie (excepté Copenhague peut-être) semble avoir des prix qui ne s’éloignent pas trop trop de ceux de Lyon, autant Oslo est parfaitement invivable pour qui n’a pas un salaire norvégien. Enfin passe encore, nous étions prévenues du coût élevé de la vie là-haut, parfaitement acceptable à partir du moment où la moindre prestation est assurée largement au-dessus du minimum requis… Le problème à Oslo est que d’un côté ça pue le fric, quand d’un autre côté il ne faut même pas ouvrir l’œil pour pouvoir observer la misère ambiante. Nous habitons à Lyon depuis un bail maintenant (ben oui, 20 ans quand même !), donc même si ce n’est pas le tiers monde, on connaît plus ou moins les grosses villes occidentales et leurs côtés moins reluisants. Or dès qu’on fait quelques pas à Oslo, on est frappé par une chose : des gens mendient à tous les coins de rue, on rencontre trop de gens paumés, hagards ou simplement manifestement trop pauvres pour vivre au diapason dans cette société d’abondance où tout est clinquant. Une trop grosse portion de la population semble pouvoir se classer dans une des catégories que je viens d’évoquer… plutôt des immigrés et des personnes âgées, mais pas seulement. Oslo est un peu une claque à l’image idyllique que je pouvais avoir des sociétés scandinaves et de la protection élevée qu’elles apportaient à leur population. Ce constat met un peu mal à l’aise et rend la ville détestable par certains côtés… Ces réflexions ne valent néanmoins que pour Oslo-même. Le reste du pays semble être la « société idéale » (avec ses défauts bien sûr) à laquelle je m’attendais. Et je n’ai eu qu’une envie en quittant ce pays : y revenir !

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Le petit mot de Camille:

Découverte en deux fois, la capitale norvégienne vaut bien ça! Après avoir été déçue par Stockholm, j'ai été agréablement surprise par Oslo. Cependant, ma première surprise a été la découverte d'une ville dérogeant au mythe scandinave: non ce n'est pas une ville où tout est beau, tout est propre, tout brille et tout le monde sourit gaiement faisant attention à son voisin. Oslo reste un ville comme tant d'autres, avec ses quartiers sombres et ses marginaux, loin du pays de Oui-Oui: immigrés, mendiants, personnes âgés... le joli système scandinave a aussi ses victimes; on aurait aimé pouvoir y croire jusqu'au bout!

A côté de cette triste réalité, Oslo est une ville surprenante. J'aime les statues toutes plus originales les unes que les autres qui bordent le quai ou sont disposées à chaque coins de rue; j'aime les rues aérées, l'architecture et le fait que la ville soit au bord d'un Fjord. Mais ce que j'ai le plus aimé c'est arpenter ces rues, de long en large et plus d'une fois pour me rendre dans de charmants endroits. Tout d'abord, le Vigelandpark. Je pensais trouver une collection de statues comme on en voit de partout; mais je me suis sentie envahie d'un sentiment bizarre une fois dans ce parc. C'est magique, les statues sont à taille humaine ou plus grandes et illustrent les sentiments et relations humaines d'une manière si parfaite que ça en est troublant. Tout y passe et les corps sont disposés dans tous les sens, c'est vraiment un joli parc. Un parc où on oublie tout...à l'entrée, sur le parking, une pancarte rappelle :"prévenez les vols: fermez vos portières", voilà quelque chose de choquant pour nous qui ne sommes pas Norvégiennes...Les visites prévues pour Oslo était toutes très plaisantes: voir des vrais bâteaux vikings et poser à côté c'est génial! Ma préférence: le musée Munch. De superbes oeuvres de mon peintre préféré. Quelque peu déçue de ne pas avoir vu le tableau le plus achevé de la série du Cri mais comme le reste de son oeuvre était tout aussi magnifique , je m'en suis vite remise! Les musées d'art sont souvent vite ennuyeux; mais celui-ci m'a plu jusqu'à la fin, les oeuvres de Munch sont vraiment touchantes, il reste toujours mon peintre préféré après cela! Sans aucun doute! Que dire d'autre sur Oslo: l'aj hébergeait un peu trop tout le monde et n'importe qui mais j'en garderai un bon souvenir: c'est pas tous les jours qu'on fait 20min de jogging dans une chambre! Sinon, c'est très frustrant de ne pas pouvoir s'acheter ce qu'on veut ne serait-ce que pour manger, la vie est horriblement chère!!!En bref, je reste agréablement surprise; on m'avait aussi menti sur Oslo en fait: "tu verras c'est dans une cuvette, il pleut tout le temps, ça fait tout gris et c'est moche comme ville"! Oslo est une jolie ville à visiter. Elle pourrait être plus agréable s'il n'y avait pas tant d'exclus mais ça reste une capitale et donc, toujours une ville à part!

1 avril 2007

à Bergen, chez Cécile

Jour 12 Vendredi 9 mars 2007

Arrivées à Bergen à 6h28 ; et bien sûr, Bergen ne déroge pas à sa réputation de ville la plus pluvieuse d’Europe…d’ailleurs, j’ai trouvé ça sur le net : (petite pensée pour Cécile) « jusqu'à récemment il y avait dans certaines rues des distributeurs de parapluies. Une blague est bien connue des Bergenois. Un touriste demande à un enfant si la pluie s'arrête quelquefois de tomber à Bergen. « Je ne sais pas, je n'ai que huit ans » répondit celui-ci ». Bergen est la deuxième ville et le deuxième port de Norvège, entourée par sept montagnes : Ulriken, la plus haute des montagnes de la ville, à l'est ; Fløyen, la plus célèbre, pour son funiculaire, au nord ; Løvstakken, au sud ; Damsgårdsfjellet, au sud ; Lyderhorn, au sud-ouest ; Sandviksfjellet, au nord-ouest et Rundemanen, au nord. 235 400 habitants selon Le Routard et une bonne population étudiante. Bergen fut d'abord appelée Bergvin, ou Björgvinn (graphie moderne : Bjørgvin). Bjørg signifierait montagne et vin, pâture. Le nom signifie donc quelque chose comme La pâture au sein des montagnes, composé des noms berg et engen. La ville fut créée au XIème siècle et fut la résidence des rois jusqu’au XIIIème siècle. C’était un port important dans la Liguehanséatique. Au Moyen Age, la Hanse est une association professionnelle de marchands. Dans l'absolu, la Hanse, ou ligue hanséatique est la hanse des villes marchandes de l'axe mer du Nord-mer Baltique. Elle joua un important rôle commercial, puis politique du XIIe au XVIIe siècle, avant de disparaître pendant la guerre de Trente Ans. Sa capitale était Lübeck (Rostock est aussi une ville de la Hanse!!). Le quartier de Bryggen (les petites maisons de bois colorées le long du Fjord) fut transformé en « ghetto » germanique et Bergen vécut l’hégémonie allemande durant quatre siècles jusqu’à ce que les danois prennent le dessus. Comme la plupart des villes norvégiennes, Bergen prît feu à plusieurs reprises, ralentissant sans cesse son expansion. Aujourd’hui, il ne reste que quatre maisons de l’époque de la Ligue hanséatique et Bergen compte surtout sur son pétrole.

            A la gare Cécile est là comme promis, la pauvre on l’a fait se lever bien tôt…surtout qu’en tant que bonne erasmus, elle a fait la fête toute la nuit ! La résidence universitaire dans laquelle vit Cécile est à 5 km au sud du centre de Bergen ; on prend donc le bus pour rejoindre Fantoft. 4 blocs d’immeubles dont le plus haut comprend 16 étages, avec tout ce qu’il faut juste en bas : supermarchés, « club Fantoft » avec le bar et une salle pour se poser avec billard, baby-foot, télé, musique…de plus, la résidence sait s’occuper de ses locataires : machines à laver, vidéothèque, location d’objets en tout genre du sac à rando à l’aspirateur etc. à l’intérieur ça donne de mignons petits apparts (avec du bois un peu partout bien sûr). Cécile a un appart’ pour deux au premier étage qu’elle partage avec une étudiante norvégienne. De ce fait, elles ont leur cuisine perso contrairement à d’autres qui doivent là partager avec tout l’étage (un peu comme à la Möllnerstrasse mais beaucoup mieux !). Son appartement est plutôt mignon : en entrant, chacune à sa penderie, puis une salle de bain-toilette, la cuisine sans fenêtre à droite et les deux chambres, plutôt grandes et bien organisées puisqu’on a pu y dormir à trois sans se monter dessus. Comme tout le monde est encore bien fatigué, Cécile propose qu’on se recouche, histoire de finir nos nuits.

            En effet, on en avait bien besoin puisqu’on finit par se lever aux alentours de midi. Dehors, il pleut toujours mais notre amie, très attentionnée, nous a prévues une journée pépère. Après un bon vrai repas à base de pâtes, de viande hachée et de sauce tomate, on décide d’aller faire un petit tour jusqu’à la fameuse Stavkirke ou Eglise en bois debout de Fantoft, le temps que notre linge passe un petit moment (ce qui va lui faire le plus grand bien après 15 jours) dans une machine de la résidence. Une Stavkirke est une église médiévale en bois typique de la Norvège. Le pays en comptait plus d’un millier par le passé, mais il n’en subsiste aujourd’hui que vingt-huit. La plupart furent détruites au cours du XIXe siècle. Le mot Stavkirke est formé des mots « pieu » (stav) et « église » (kirke) en norvégien, en raison des grands pieux enfoncés dans le sol et supportant la structure de l'édifice. La Stavkirke de Fantoft a quant à elle été incendiée en 1992 puis reconstruite en 1997. Original !

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            Puis, nous rentrons récupérer notre linge avant de remonter chez Cécile pour prendre le thé… On se raconte nos vies, on montre nos photos respectives… ça fait du bien de se retrouver !! Le soir, nous nous retrouvons embarquées dans une soirée erasmus. C’est l’anniversaire de Fernando, l’ami espagnol de Cécile dans le bâtiment d’à côté et il cuisine pour tout le monde à cette occasion. C’est toujours sympa de se retrouver entre étrangers : espagnols, français, allemands, hollandaise… un peu de tapas, de croquettas, de chips et un bon gâteau au chocolat, il se démerde bien le Fernando ! On quitte les lieux pas trop tard ; Cécile tient absolument à ce que je lui coupe les cheveux. Euh non j’ai jamais fait ça et je n’ai pas confiance en moi pour passer à l’action mais le ciseau dans la main, je n’ai plus le choix et lui coupe tant bien que mal les 10 cm dont elle voulait se débarrasser. Ça penche un peu (oups ! t’avais pas remarqué ?) mais ça semble lui aller…ouf ! J’ai cru que j’allais perdre une amie !! On papote, on papote et on se couche dans un bon vrai lit bien chaud, sans réveil pour le lendemain, c’est top bon !

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Jour 13 Samedi 10 mars 2007

On ne se lève pas trop tard. Même s’il fait toujours gris dehors, une journée de tourisme nous attend. Un bon pti déj et c’est parti pour rejoindre Bergen en bus ; à l’arrêt on retrouve Steffi, l’amie allemande de Cécile qui part pour la fac. Nous découvrons progressivement le centre de Bergen, récoltant au passage un parapluie et trois échantillons de shampoing (ça tombe bien j’en manque pour le voyage). Puis, nous atteignons Bryggen et ses maisons de bois, certainement beaucoup plus jolies sous le soleil…vieux port et vieux quartier marchand inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1980, quelques photos…parfois ridicules…et nous continuons plus loin dans la zone de Nordnes jusqu’au Fjord : le Puddefjord. Il y a aussi une sorte de château fort.

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             Nous nous sommes ensuite aventurées dans la montée sur Floyen, 320 mètres d’altitude. Une petite colline me direz-vous…que neni ! Ça grimpe pour monter là-haut et on ne fait pas une à deux heures de sport par jour nous ! Bon on aurait pu aussi prendre le funiculaire, mais avouez que c’est moins marrant et qu’on aurait cassé notre image de vaillantes.

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             Après une bonne grosse heure, on arrive au sommet, toutes rouges et au bord de l’agonie (je crois qu’on va vite se remettre au jogging en rentrant !!). Quelques trolls nous attendent, l’air narquois…et une jolie vue sur la ville malgré un brouillard un peu trop épais.

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           Pause photo et sandwichs, petit tour dans le magasin de souvenir et on est reparti pour la descente…moins crevante ? Peut-être, mais humide !! Un début de descente calme et serein guidé par des étranges bruits de tambours provenant d’en bas et la pluie arrive : trempées de haut en bas ! Toutes dégoulinantes sous une averse torride, nous nous réfugions dans un café. On attend que ça se calme avant de repartir rapidos dans le centre. En sortant du café, le bruit des tambours est tout prêt, juste derrière à vrai dire : on remarque des jeunes hommes en costume répétant. Après recherche, je pense qu’il s’agissait de ça : « Les buekorps (corps d'archers) sont une institution très importante à Bergen, qui n'existe nulle part ailleurs. Lors des défilés les membres des buekorps sont soit armés de fusils ou d'arbalètes en bois, soit équipés de tambours et autres instruments. Les garçons débutent en temps que soldats vers sept ans, deviennent officiers ou joueurs de tambour à douze ou quatorze ans, et commandants en chef à dix-sept ou vingt ans. Leurs activités se déroulent principalement de février à juin, et en particulier lors de la fête nationale le 17 mai. Les tambourinades s'entendent donc dans toute la ville et sont perçues comme le signe du printemps, pour la joie des habitants et le malheur des étudiants révisant pour les examens. » Cécile tient toi prête !!

            Malgré tous nos efforts pour trouver un endroit en intérieur et rester ainsi en centre ville, on finit par rentrer toujours aussi trempées à Fantoft. On est récompensées par un bon goûter (pas mauvais le chocolat norvégien) ! Le soir, c’est crêpes-party et DVD emprunté à la résidence : « Crazy Beautiful » ; un bon film de fifilles ça!

Jour 14 Dimanche 11 mars 2007

Encore un réveil tardif aux alentours de 11 heures qui nous fait déjeuner plutôt que de petit déjeuner. Au menu : riz et œuf au plat. Avant de partir explorer les alentours de Fantoft, on prépare une pâte à bugnes pour le goûter ; Cécile doit nous apprendre la technique !

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Après des montées-descentes, (ah le relief norvégien c’est toujours un plaisir…) on arrive à un château perché sur une colline.

La résidence d’été du roi…

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…dont le parc est ouvert au public et donne accès sur le Fjord dans lequel la miss s’est baignée cet été. Le beau temps est toujours absent mais au moins il ne pleut pas.

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Retour tranquille à Fantoft pour de bonnes bugnes maisons.

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La veille on est tombées sur une affiche annonçant la projection du film « The Holiday » au club Fantoft ; on décide donc d’y aller ; nous et notre bonne odeur de grallou due aux bugnes. Il est 18h, il semble y avoir quelques soucis techniques…on attend (le temps d’embaumer la salle)…ils annoncent le deuxième film…bon ben on rentre alors. Et c’est comme ça que nous finissons la soirée devant un autre DVD de filles : « Love Actually », incontournable et un plat de pâtes à 23h! Dernière soirée à Bergen un peu tristouille, tristouilles de devoir la requitter aussi. C’était génial ces trois jours ensemble ! Merci à Cécile de nous avoir si bien accueillies, merci pour ses crêpes et ses bugnes ! De Bergen, malgré la pluie, il nous restera un très bon souvenir. C’était très agréable de pouvoir se poser en toute sérénité quelques jours, pile à la moitié du voyage mais surtout de passer un moment en toute amitié.

30 mars 2007

La Norvège du Nord à Oslo

Jour 6 Samedi 3 mars 2007

            13h25 : nous arrivons enfin à Narvik après près de 20 heures de train, excitées à l’idée de fouler enfin le sol norvégien. La Norvège! ça y est, on l’a atteint et on y est pour un bon pti bout de parcours !

            Narvik, comme l’indique notre ami Le Routard, n’est pas une ville très intéressante. Tout ce qu’il y a à savoir c’est que c’est le lieu de la première et unique victoire des Alliés pendant la Seconde guerre mondiale. Dehors le temps est gris, une ville entourée de montagnes (comme la plupart des villes norvégiennes d’ailleurs) qui ressemble à une station de ski type La Clusaz. On retrouve la neige, omniprésente.

Narvik

 

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et là, commence le pays de l'enfant roi! A partir de ce point, nous croiserons sur nos routes norvégiennes tout un tas de statues à la gloire de l'enfant...beurk...

            Sorties de la gare, on tombe sur un supermarché Rimi. Prévenantes, nous décidons d’acheter du pain (polaire !), trois boîtes de conserve (maquereau à la tomate et pâté de foie) et de la confiture de framboises pour accompagnées nos gaufres rostockoises (avec les nouilles chinoises, on a aussi amené un pack de 8 gaufres et des barres de céréales pour les ptits dej). Je crois qu’on a fait dans le typique ; le pain est dit polaire et les Norvégiens raffolent de fruits rouges et de charcuterie sous toutes leurs formes.

            On redescend la rue principale à la recherche de l’arrêt du bus qui nous conduira sur les îles Lofoten. En passant, on tombe sur le panneau de distance dont parle Le Routard…il s’est bien fichu de nous d’ailleurs parce qu’il n’a rien de très extraordinaire…on a le même en petit à Rostock ! Alors que nous en prenons la photo, qu’entendons-nous dans notre dos ?? Un groupe de Français !

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            Après renseignements auprès de quelques commerçants, on trouve enfin la « gare routière ». Le bus part dans presque deux heures…et là, on est heureuse de découvrir LE centre commercial du bled juste derrière nous ! Bien que trop nazes pour courir les magasins, ça va nous permettre de se poser au chaud en attendant. Et comme les norvégiens font toujours bien les choses, nous trouvons en entrant, une petite salle d’attente. Heureusement car dehors démarre une bonne tempête de neige. Premier choc culturel : plusieurs fois on remarque un(e) Norvégien(ne) entrant dans le centre commercial, pose son sac à dos ou autre bagage qui pourrait l’empêcher de faire son shopping, dans la salle d’attente complètement vide et ouverte à tous, sans aucune sécurité ! Comme ça, il le pose le plus simplement du monde dans un coin et part faire ses p’tites affaires ! Ils ont pas peur les Norvégiens me direz-vous ?!? Non, il faut dire plutôt : les Norvégiens vivent encore au pays de Oui-Oui : le vol, pas connaître ! Et on en a d’autres dans le genre !!

            Le car part pour Svolvaer, capitale des Lofoten, part à 16h15. On est assises juste derrière le chauffeur pour ne pas louper l’arrêt. Tout est blanc et d’une épaisseur à en recouvrir un cimetière :

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            Et le chauffeur n’a pas peur…même si les routes ne sont pas toutes encore complètement déneigées. D’après ce qui est indiqué dans le bus, la température extérieure est de 1°, -3° à notre arrivée à Svolvaer (et non on ne se gèle pas la langue dès qu’on ouvre la bouche). Nous traversons des paysages grandioses : des maisons en bois colorées, toutes suspendant une petite lampe à chaque fenêtre (pour bien qu’on voit chez eux - pas de volets là haut et rarement de rideaux - ). Ça donne une atmosphère chaleureuse. Pour rejoindre les îles, il faut naturellement prendre le bac ; nous descendons donc du car pour le bateau une bonne vingtaine de minutes. Ça y est ! On est sur les Lofoten ; un lieu magique hors du temps et de l’espace, haut lieu du rêve et de l’émerveillement. Imaginé depuis des années comme le plus bel endroit de la terre ! Il fait nuit, on ne voit plus dehors à partir de 17h45 environ mais pas avant ! Je lutte et m’endors un peu. Sandra me réveille cinq minutes avant notre heure d’arrivée ; le chauffeur ne nous a pas oublié et nous laisse à Svolvaer en indiquant le camping. Il est 21h55 et nous débarquons dans un petit village recouvert de neige, où les lampadaires sont rares et où c’est le clair de lune sur le blanc de la neige qui éclaire. Petite maison de bois tout au bord du Fjord, une bonne grosse montagne adossée derrière, un ciel tout étoilé au-dessus ; nous avons trouvé notre Sjohus Marinepollen. Ruth la maîtresse de maison nous confie la chambre 10 Finnmarken, jolie chambre avec cuisine rien que pour nous qui sent bon le bois. A 22h30, on peut enfin dîner le traditionnel bol de nouilles chinoises. Petit tour à la salle de bain au fond du couloir, que c’est bon de prendre une douche bien chaude et de se coucher dans un bon lit douillet. Bonne nuit !

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Jour 7 Dimanche 4 mars 2007

Réveillées par le soleil, nous nous levons vers 9 heures. Petit coup d’œil par la fenêtre : whow !

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            Nous déjeunons, préparons nos sandwichs pour midi et enfilons nos différentes épaisseurs. Parées, on part explorer Svolvaer le sac sur le dos. Pendant un petit bout de chemin, nous sommes suivies par un chat… certainement attiré par nos sandwichs au maquereau !

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            Au bout du village, un semblant de dépôt de bus ; une femme nettoie le sien. On en profite pour lui demander où prendre celui qui nous conduira à A ce soir. Bonne norvégienne qu’elle est, ni une ni deux elle nous embarque dans son bus et deux minutes plus tard nous dépose près d’un second bus dont le départ est annoncé 45 minutes plus tard. Cool ! Vraiment gentils les gens du coin ! Pas besoin de traîner jusqu’à 18h dans les trois rues du bled, surtout qu’on est dimanche, et on n’arrivera pas au milieu de la nuit à A. On reporte le repas à plus tard et finit le tour de Svolvaer avant d’embarquer. Une seule route mène à A et elle se doit de contourner chaque fjord et le bus se doit de desservir chaque « village » (les trois maisons là-bas coincées entre deux montagnes c’est un village !). L’avantage avec le car comme le train c’est que l’on parcourt des kilomètres, plus que l’on en parcourrait à pied ou en voiture et on en prend plein la vue au maximum !!

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             On réalise peu à peu où nous sommes ; l’excitation est à son comble : la neige qui brille au soleil (les lunettes de soleil suffisent à peine, même dans le car !), les montagnes et les fjords tantôt gelés tantôt turquoises à leurs pieds…  Les villages de Reine et Moskenes nous mettent la puce à l’oreille… on arrive ! La route se termine devant un tunnel ; après le tunnel, juste de quoi faire demi-tour pour le car. Seules passagères, le chauffeur nous arrêtent à 10 mètres de l’AJ… (Bon d’accord le village doit faire 500mètres de long et encore…). Et là, où la route s’arrête, il y a A :

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            Village de 120 habitants à l’année, vivant de la pêche (à la morue, et ça se sent !) et du tourisme en été. Personne à la réception, un numéro laissé sur la porte. Heureusement le portable est prêt et quelques minutes plus tard nous nous trouvons face au « Roi de A » : un grand norvégien tout voûté et rongé par la clope (et l’alcool !), aux dents pourris et aux allures d’outre-tombe (vraiment se dire qu’il habite juste à côté et qu’il a toutes les clés c’est pas très rassurant…). Il nous explique comment il a acheté toutes les rorbus du village (les maisons de pêcheurs dans lesquelles logent chaque touriste qui vient à A), le restau, l’épicerie etc. et pareil pour Tind, le village juste avant. C’est bien mignon et le pauvre, c’est pas tous les jours qu’il peut la raconter son histoire mais nous ce qu’on veut c’est une chambre. L’AJ c’est ça :

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            Notre chambre c’est ça :

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            Et on n’a croisé personne durant notre séjour ! Chambre avec cuisine et salle de bain juste en face, juste pour nous aussi vu qu’il y a pas un chat.

            Après avoir englouti nos sandwichs (Eh 17h30 tout de même !), nous partons en exploration rapide dans le « centre », soit à 2mètre de notre palier jusqu’au bout du ponton ! L’air est vif, il fait toujours aussi beau mais la nuit arrive… l’odeur dégagée par les séchoirs morues, nombreuses et disséminés dans tout le village est partout mais mélangée à celle de la mer, ça donne une forte impression de vacances ; dépaysement total ! On rentre à la chambre se doucher et s’installer ; bientôt ce sera l’heure des nouilles !

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Par la fenêtre, encore une vue passionnante, la lune (toujours énorme décidément) se lève peu à peu sur la mer et éclaire le village par réflexion sur la neige. On avait vu dans Le Routard que les aurores boréales nécessitaient un temps « beau, froid et sec ». Pas de doute, c’est bien ça ! On décide de s’emmitoufler un max et de sortir dans le bled à la chasse à l’aurore boréale recherchant l’endroit le plus sombre possible. En route, je propose : « bon, on se met dos à dos et on cherche » ! Pas le temps de finir, j’aperçois une sorte de nuages verdâtre qui se déplace bien vite pour un nuage… à nous deux, pas de doute c’en est une ! On n’en revient pas d’avoir tant de chance !

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En sortant, on ne pensait vraiment pas en voir et là, waouh, le rêve !!! C’est trop beau pour être vrai, l’aurore verte près de la montagne d’un côté et la lune sur la mer de l’autre ; tout ça dans un village aux allures fantastiques et sous un ciel plus étoilé que jamais. On court partout pour dénicher un endroit encore plus sombre, non ! On tombe sur un chemin enneigé sur au moins 50 centimètres de hauteur mais tant pis, on mitraille, on veut rien louper ! Mais les photos de nuit sans trépied ça pue ! L’aurore s’agite, elle couvre bientôt toute la montagne, ça dure ces trucs dis-donc…elle continue se course au village d’avant.

            22h30, de retour dans la chambre après plus d’une heure dehors… on n’y croit toujours pas… comment dormir ce soir ?

Jour 8 Lundi 5 mars 2007

            Réveillées encore une fois par un magnifique soleil, on s’est fait un super p’tit dej de championnes

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            avant de partir dans une exploration plus poussée. Au programme : le matin la partie Sud, soit le bout du village et l’aprèm la partie nord en tirant jusqu’au village précédant. Nous cherchons un passage pour accéder à une jolie vue libérée sur l’horizon…

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après s’être enfoncées à plusieurs reprises parfois jusqu’à la taille… on trouve le « chemin » qui nous mène su de petites collines toutes blanches d’une neige immaculée et tombant à pic dans la mer. Une impression d’être au bout du monde nous envahie. L vent nous amène tout un tas d’odeurs, celles d’une mer pure ; en face, des montagnes et l’entrée du Fjord de A.

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            Un peu plus loin de nous dans la continuité de nos petites collines, on aperçoit un îlot avec quelques séchoirs à morues. La neige ayant tout recouvert et ayant été « lissée » par le vent, on ne distingue pas les crevasses possibles sur la colline et comme il n’y a plus de trace de pas on préfère en rester là. A notre retour, on se félicite de n’être pas tombées en voyant sur une photo de l’endroit, un énorme trou en plein milieu… on revient en explorant davantage… devant une maison, deux sœurs descendent la butte sur leurs fesses. Elles ont l’air de bien s’amuser ; les Norvégiens ne sont donc pas tous désabusés face à la neige qui les coupe du monde six mois dans l’année… bon elles sont encore toutes jeunes aussi… On passe devant, toujours le chic pour fasciner les gosses…Voyant qu’on ne réagit pas aux interpellations en norvégien, la plus jeune tente un « hello, do you like Pink ? ». Quelle bonne idée j’ai eu d’enfiler une écharpe rose, gants et bonnet assortis ! Euh oui i like, et ton bonnet hello kitty aussi ! (chouette ! on s’est fait deux amies norvégiennes !)Après un bref dialogue, on continue notre route jusqu’au bout de la jetée où nous manquons de nous faire entièrement aspergées par une vague. Une pause photo s’impose.

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            Puis, on rentre manger (nos nouilles oui !mais à la crevette ça fait plus couleurs locales) ! L’après-midi, nous partons dans l’autre sens, passant devant les rorbus, l’usine de morue sur les murs de laquelle les mouettes ont élu domicile

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puis cherchons le Fjord. Il finit juste là où nous a déposé le car la veille mais il est gelé et on cherche à rejoindre l’autre bout aperçu le matin…

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sans succès, la neige a bloqué toute route… tant pis, on part en direction de Tind… en route, pauses photos devant des séchoirs à morues (les plus fraîches, y a encore du sang !).

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            Puis, arrêt obligatoire au panneau de la ville :

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            Nous atteignons finalement le virage avant Tind qui nous permet d’avoir une vue quasi d’ensemble sur A et de faire quelques jolies photos. On remarque la présence du même petit nuage derrière la deuxième montagne, toujours là depuis qu’on est arrivées…

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            Tranquillement sur le chemin du retour… quelques parties de cartes en rentrant avant le dîner : nouilles chinoises (aux légumes)!!!!!! C’est là qu’on a décidé de changer nos plans : en arrivant à Bodo au lieu de devoir passer une journée s’annonçant comme profondément ennuyante, on partira directement pour Trondheim, arrivant là-bas à 22h10, ¾ d’heure pour voir ce que nous conseille Le Routard et on remontera directement ans le train de nuit pour Oslo de 23h10. Le matin nous serons à Oslo pile pour le p’tit dej à 6h30, toute une journée pour se promener tranquillement et qui va nous permettre d’alléger le programme prévu pour la capitale après Bergen. Trois jours à Oslo au lieu de deux et quedal à Bodo !

            Après la douche et le repas, on décide de repartir à la recherche d’aurores boréales. Mais bon, faut pas abuser : deux soirs de suite ce serait un peu gros ! Surtout qu’à la même heure on ne voit toujours pas la lune ; c’est qu’il doit y avoir pas mal de nuages donc pas top comme conditions ! Pourtant, il fait carrément plus froid que la veille et le vent souffle aussi davantage. Nous allons sur la jetée, remarquant une boule orange à l’horizon…les surprises du cercle polaire : la lune se lève en direct ! Encore bien grosse et donnant une à l’horizon une allure de lever du jour.

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            La prochaine fois promis, le trépied sera l’objet indispensable de mon sac de baroudeuse (plus indispensable que le fer à lisser croyez-vous ???). Fascinées par la lune qui monte, on ne voit pas tout de suite l’aurore qui naît au-dessus de Tind. Juste en face, derrière la montage au petit nuage, une deuxième apparaît aussi. Que de choses à regarder en même temps !! Et qui bougent en plus, c’est trop pour nos petits yeux de minuscules humains !! Très légère, l’aurore de la montagne naît rapidement, elle s’étire comme un léger nuage de beau temps qui s’effiloche… tout en grâce et en légèreté, c’est fluide, c’est à peine visible et tout d’un coup, ça rayonne, et s’agrandit à vue d’œil ! On la voit s’agiter, on la voit faire des traits verticaux comme sur les photos, elle danse, elle danse ! Vraiment, c’est le mot !!!! On mitraille, on regarde à gauche Tind, devant la mer et la lune et à droite l’aurore qui s’étend. Très vite elle gagne en longueur comme en largeur, elle est énorme, elle passe au dessus de nos têtes et ne fait bientôt plus qu’une avec celle de Tind ! On est en dessous d’une aurore boréale !!!! C’est magique, on est complètement folles, on sautille, on crie, on panique ! C’est de la folie ! Les deux aurores se détache ; celle de Tind s’épanouit de son côté pendant que celle de la montagne s’étale autour des monts aux neiges éternelles… elle encercle la montagne, le vent les font bouger à une allure ! Ça caille mais on le sent même pas, on a oublié notre corps, on a que nos yeux et on pourrait se transformer en stalagmites qu’on s’en apercevrait même pas… c’est magique je vous dis !  L’aurore de Tind va plus loin sur le village, celle de la montagne passe de l’autre côté…mais continue de l’éclairer comme si, il y avait une ville sur son autre flanc ; et la lune est toujours aussi lumineuse… ah oui ! y a les étoiles aussi ! Jamais on n’en a vu autant ! Le plus beau spectacle au monde, on l’a vu ! J’ai vu une aurore boréale, j’ai réalisé un rêve (le deuxième après « aller en Norvège ») ! Nous rentrons telles des piles électriques, plus folles que jamais ! Le lendemain au réveil, j’ai l’impression d’avoir halluciné.

Jour 9 Mardi 6 mars 2007

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            Aujourd’hui, nous quittons notre village du bout du monde ! C’est le jour du déchirement, snif…Le car quitte A à 9heures, c’était vraiment mon endroit préféré du voyage ; celui qui m’a fait tout oublié et sortir de moi-même…je savais que je ne serai pas déçue par mes Lofoten ! On voit la route jusqu’à Svolvaer toute entière de jour cette fois-ci ; c’est tellement beau ! Des parcs à saumons, des plages enneigées, une maison-musée Viking, des petites cabanes rouges isolées au milieu de nulle part…mais habitées ! Et toujours : le Fjord, la montagne, la neige au soleil ; trio de choc ! Face à tout ça, on se sent plus vivantes que jamais !

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            Nous changeons de car à Leknes ; le chauffeur attentionné s’occupe de nos sacs et donne notre destination à son collègue. Nous arrivons à Svolvaer et trouvons sans trop de mal le deuxième camping dans lequel nous allons passer notre dernière nuit sur les Lofoten. Chambre perso avec cuisine et eu bord de l’eau :

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            Il est encore tôt ; on pose les sacs et on part se promener. Vers midi, l’envie d’un bon plat est trop pressant, on entre dans le restau sur le ponton pour une bonne omelette au jambon et de la salade (oui il nous en faut peu !!). Le dessert sera choisi au rayon pâtisserie du supermarché du coin ; ça tient au corps les spécialités pâtissières norvégiennes !

            Pause café devant la télé de la chambre, douche, et sortie au coucher du soleil avant le repas du soir. Remarque : en Norvège, hormis les programmes nationaux tout est sous-titré ! L’avantage : ils parlent tous couramment anglais et voient leurs séries préférées arrivées sur leur écran avec une à deux semaines de décalage ! Et là on pense aux réactions que susciterait une telle mesure dan notre beau pays qu’est la France…mouai, parfois on se dit qu’on est vraiment des b*%$ #* nous les Français. Nouilles au curry et parties de Rami ; on voit aux infos, un reportage sur des émeutes à Copenhague comme il n’y en a jamais eu depuis 1985 ! Pensant à certains événements bien de chez nous, on prend un peu peur, sachant qu’on arrive là-bas dans quelques jours nous !

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Jour 10 Mercredi 7 mars 2007

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            Réveil à 5h, un café et nous partons à la recherche du bateau : il est 5h45, il ne fait déjà même plus nuit noire. Ayant vérifié la veille sur un plan de l’Office du Tourisme, nous nous dirigeons à l’endroit où part le bateau… oui mais voilà ; on découvre que ce n’est pas le bon ! Mon dieu, que faire ! Il est 6h du mât, personne dans les rues, et ce fichu bateau qui part dans une demi-heure ! On regagne le centre ville en courant, de plus en plus paniquées à l’idée de rester coincées ici ! Qu’une chose à faire, arrêter une voiture : ce que Sandra fait très bien ! Un couple s’arrête et nous renseigne parfaitement ; le bateau est tout à côté, ouf ! Remarque : est-ce qu’en France un automobiliste s’arrêterait à 6h du mât dans un bled perdu face à deux filles portant un énorme sac à dos (le oui pour une raison perverse n’est pas admis !) ? Arrivées dans le bateau 20 minutes avant le départ et on paie même la moitié du prix prévu (que c’est bon d’être étudiante !) ! Une bonne journée s’annonce non ?!

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            Ça brasse dans le bateau mais dehors, malgré un temps plus nuageux, le paysage est magnifique. Le soleil se lève peu à peu face à nous entre les montagnes. Le voyage dure 3h30 avec arrêt dans chaque bled paumé coincé entre deux Fjords… hallucinant de se dire que des gens ont choisi de vivre ici un jour. L’eau est agitée, il fait moins beau que les jours précédents mais l’eau est toujours turquoise ; on croise des cormorans mais pas d’orque, c’est plus la saison (dommage à un mois prêt, faudra revenir !). A 10h, nous rentrons sur les terres. Le ciel est tout gris et il fait carrément froid ; plus de neige mais le bitume est gelé quasiment partout…attention danger ! Bodo c’est une ville comme beaucoup d’autres, tout ce qu’il y a de plus classique. On cherche d’abord la gare, à l’autre bout de là où nous a posé le bateau bien sûr ! On achète nos billets de train pour le reste de notre voyage en Norvège et, comme on manque pas de temps, on file à la recherche de victuailles pour nos prochains repas. Oups ! Passage devant un 7Eleven (chaîne incontournable en Scandinavie, genre station service chez nous mais avec un rayon pâtisserie monstrueux, des ben&Jerry et surtout, des muffins à la myrtille à tomber !). On y achète deux feuilletés épinards-feta pour changer des sandwichs pour le dîner du jour et deux muffins blueberry (+un chocolat parce que trois c’est presque le prix de deux…) pour le dessert du déjeuner. Au Rimi de la ville, on achète du bacon en tube (y aussi du jambon, du salami, du caviar, du saumon, du thon…on s’adapte !) parce que c’est pratique pour les sandwichs, du pâté de foie et du pain de mie ; de quoi être tranquille pour la suite. A 12h20, on part pour Trondheim, c’est l’heure du déjeuner :

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            A 14h20 environ, on repasse sous le cercle polaire, symbolisé par une drôle de sculpture en bord de route que je n'ai pas su retrouver sur le net: il s'agit d'un triangle renversé sur lequel est placé une sphère.

            Et à 22h10, nous arrivons à Trondheim assez reposées pour prendre la rue des bars, la remonter jusqu’au joli pont, faire un détour à la cathédrale où sont sacrés les rois de Norvège et revenir à la gare par la rue piétonne remplie de jeunes étudiants fashion (oups, on ne passe pas à trav’). Des pros de la visite de ville express ! Voici des photos de tout ça de jour ; nos photos de nuit ne seront peut-être pas assez explicites !

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            A 23h05, nous repartons pour Oslo dans un joli train norvégien et comme, annoncé par notre amie Cécile, découvrons sur notre siège un kit offert par la compagnie de train norvégien comprenant un plain, des boules quiesc, un masque pour les yeux et un coussin gonflable. De quoi passer une bonne nuit dans un joli train…sauf quand tu tombes à une place à 4, avec en face de toi, une norvégienne qui t’empêche d’étendre tes jambes.

Jour 11 Jeudi 8 mars 2007

            Du coup, tête dans le cul au réveil ; lâchées à 6h30 dans Oslo capitale norvégienne. Le récit de cette journée est regroupé plus loin avec le reste du séjour à Oslo.


Le petit mot de Sandra:

Voilà! On a été au bout du monde et on a probablement vu un des plus beau paysage qu'il a à offrir. Sur les Lofotens tout est trop beau pour être décrit. On peut juste dire que c'est beau, sans que vous puissiez vous imaginer à quel point... Ca restera mes moments préférés de notre voyage. Pour les paysages à couper le souffle bien sûr, mais aussi pour la gentillesse des habitants et pour l'expérience inoubliable que ce fut, malgré le froid (un peu), la neige (beaucoup), les petits contre-temps (les petits coups de chance aussi)... Ou peut-être à cause de tout ça finallement! Avoir pu admirer deux soirs des aurores boréales, dont une extraordinaire, fut aussi quelque chose d'incroyable... Le spectacle m'a fait encore une fois me sentir comme une gamine émerveillée et rien que pour ça j'y retournerai dès demain...

29 mars 2007

On nous a menti! Trois jours à Stockholm

Je vais commencer par l’essentiel : on s’est foutu de nous ! A écouter les louanges à propos de la capitale suédoise à droite à gauche nous arrivions dans un joyau architecturale, la Venise du Nord… Bon, ok pour la situation géographique, on est dans le nord. Pour le reste… J’avoue, nous n’avons jamais mis les pieds à Venise, mais un coup d’œil sur les photos respectives suffit pour établir la comparaison, en défaveur de Stockholm j’en ai bien peur ! Nous arrivions pourtant avec un a priori tout à fait positif, malgré un mal aux pieds atroce, résultat de notre exploration de Dublin. Nous avons quitté cette sympathique bourgade le cœur un peu lourd au soir du 28 février (le mercredi donc, pour ceux qui seraient avides de détails…) : en vol sous le soleil couchant cette fois-ci… un certain charme également ! Notre efficace T-Punkt (enfin, on parle de téléphone là, parce que pour internet… enfin bref, c’est un autre sujet) nous apprend généreusement que nous survolons la Norvège. Si nous avons l’info, c’est que Camille a failli nous faire écraser en omettant d’éteindre le portable au décollage… Mais ce n’est pas bien grave parce qu’on a bien décollé quand même (enfin, il penchait un peu trop à on goût cet avion) et parce que comme c’est le genre de trucs que je fais tout le temps, on lui pardonne ! Enfin, aux alentours de 21 heures nous atterrissons à l’aéroport de Västerås (à prononcer Vèsteros d’après nos rudiments de suédois)… sous la neige (mais euh… demain c’est le mois de Mars !!!!).

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Arrivée à Västerås, sous la neige et avec notre avion irlandais en arrière-plan!

Le tableau est d’ailleurs sympa lors de l’atterrissage : il fait nuit bien sûr, tout est blanc, sauf les sapins et les petits chalets colorés (rouges en fait) dispersés dans la nature… Très suédois et très pub Coca-Cola de Noël pour donner une idée plus précise ! Vraiment une autre sorte de paysages. Alors là il faut se concentrer sur les autres passagers et faire le bovin pour récupérer les bagages, parce que l’info ici elle passe en suédois, pas en anglais ! Enfin ce n’est pas vraiment difficile, l’aéroport est minuscule et il n’y a que nous… L’achat de deux tickets de car pour Stockholm (départ après chaque arrivée d’avion) se déroule en toute simplicité (au guichet ça parle bien sûr anglais beaucoup mieux que nous) et nous montons dans un car tout chaud qui attend les passagers qui arrivent au compte-goutte. Enfin nous quittons Västerås et arrivons à Stockholm vers 22h40. Je déteste arriver et avoir à se repérer dans une ville en pleine nuit, mais pour ce coup-ci nous nous en sortons très bien, trouvant l’AJ sans problème, à une vingtaine de minutes à pied de la station de bus. Je signalerai au passage que sur neige, un match Docs/Converses est facilement remporté par les premières, d’une adhérence à toute épreuve face aux dérapages incontrôlables des secondes ! Nous arrivons donc à STF Fridhemsplan, juste derrière un banc de Français… la poisse ! Non seulement nous ne venons pas à Stockholm pour voir des Français, mais en plus comme chacun sait un Français c’est insupportable ! Bon un peu moins qu’un Allemand quand même, mais ils mettent quand même une bonne demi-heure pour réserver une dizaine de lits pendant que nous faisons le poireau, les pieds et bouillie et le dos en compote… Enfin, nous récupérons les cartes pour la chambre (beaucoup plus efficacement je le précise !), deux lits dans la 518. Alors quand le gars nous a expliqué à la réception que dans la chambre on aurait des chaînes françaises (après nous avoir prises pour des Allemandes, merci !), donc une télé et internet, j’ai cru avoir mal compris l’info… Et bien flatteur pour mon anglais : non, j’avais bien tout compris. On est en Scandinavie ici, et en Scandinavie et ben c’est bien ! Tu payes cher (plus cher qu’ailleurs du moins) mais c’est bien ! L’AJ est nickel, sympa, les douches individuelles et même que tu peux régler la température de l’eau toi-même, la cuisine suréquipée (mieux qu’à la maison, ça donne limite envie de se mettre aux fourneaux) et les chambres… Mon dieu les chambre ! Alors déjà quand tu payes un lit en dortoir, ça veut dire cinq lits, pas dix, lits classiques et non superposés et confortables avec ça ! Ensuite, dans la chambre il y a un truc qui te saute aux yeux dès que tu rentres : un écran de télé… Non, nous ne sommes pas dépendantes du petit écran, mais quand tu rentres dans un dortoir d’AJ tu ne t’attends certainement pas à trouver un écran grand luxe (plat, cela va de soi…) avec le clavier devant pour te permettre d’accéder GRATUITEMENT à internet ! On est au pays de Oui-Oui, ça y est !!!

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La chambre à l'AJ, même qu'il y a Cécile devant la télé/ordi

Enfin, pour le moment il doit être 23h30 et il y a déjà deux filles qui ronflotent (le choix du verbe est important pour la suite) dans la chambre. Nous faisons donc nos lits et cherchons le nécessaire pour manger et prendre une douche dans la pénombre, civilisées que nous sommes. Nous entamons ce soir notre stock de nouilles chinoises, mais nous reviendrons par la suite sur ce détail culinaire profondément excitant de notre voyage. Après une bonne douche en continu (vous savez, pas besoin d’appuyer sur le bouton toutes les 20 secondes comme à la piscine), nous pouvons enfin nous pieuter et récupérer de cette longue et épuisante journée… Enfin c’est sans compter sur la mama espagnole avec qui nous partageons notre chambre et qui ronfle comme un mammouth tuberculeux… vraiment impressionnant. Probablement drôle quand il n’est pas trois heures du mat’ et que tu essayes désespérément de t’endormir depuis deux heures parce que tu en es au quatrième jour seulement de ton voyage d’un mois et que tu as besoin de récupérer un minimum d’énergie... Drôle à coup sûr quand tu y repenses un mois après ! Enfin, la nuit s’est terminée et nous avons pu récupérer un pourcentage d’énergie suffisant pour faire face à la journée qui nous attendait.

Nous avons en ce jeudi matin entamé notre stock petit déjeuner (pour cause nouilles chinoises impossibles à ingérer avant 11h30) : sticks de café au lait et barres aux céréales. Pas très consistant mais suffisant jusqu’au repas de midi. Et là, nous sommes reparties en direction de la station de bus pour y retrouver la partie la plus réjouissante de notre séjour à Stockholm : Cécile !!! Celle-ci a bien voulu nous faire le plaisir de faire le voyage depuis Bergen (elle s’est même levée à une heure impossible pour arriver en fin de matinée) pour venir visiter Stockholm en notre compagnie (petit coucou à toi Cécile quant tu liras ces lignes !). Nous devions récupérer Cécile vers 11h, hors aux alentours de midi : toujours pas de Cécile ! La question n’aurait pas été problématique si nous avions disposé d’un numéro de téléphone ou d’un quelconque moyen de la joindre directement, ce qui n’était pas le cas… Un peu inquiètes tout de même et ne sachant pas trop quoi faire, nous avons sacrifié deux euros pour avoir accès à internet, à tout hasard. Choix onéreux mais judicieux, un petit mail de Cécile nous attendait, annonçant un retard de son avion depuis Oslo… ouf ! Celle-ci est donc enfin arrivée vers 12h30… nous étions du coup encore plus heureuses de la revoir ! Ca fait vraiment du bien de retrouver les gens qu’on n’a pas vu depuis un petit moment. Ca a été vrai pour tout le monde à Noël, c’est aussi très réconfortant quand on est sur les routes ! Nous sommes parties directement à la découverte de la ville, nos estomacs ne criant pas encore famine. J’ai cependant oublié un détail : il fait un temps horrible. Il fait encore froid (les canaux/le fleuve/la mer ??? enfin ce qui circule entre les différentes îles est encore bien gelé par endroits), même si c’est largement supportable.

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Mais surtout la ville est engluée dans un brouillard pas très agréable pour les touristes que nous sommes. Nous avons débuté notre visite par un petit tour au Vasamuseet, sur l’île de Djurgarden. Le coin est vraiment joli. Nous passons devant le bâtiment du Nordiska museet, sans entrer mais en admirant ce merveilleux exemple d’architecture rococo !

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Vue sur Norrmalm depuis le pont menant à l'île de Djurgarden ; Nordiska Museet

Le Vasamuseet est quant à lui fort intéressant. Pour les curieux mais fainéants qui n’auraient pas cliqué sur le lien (pour les non-curieux et fainéants, rendez-vous quelques lignes plus bas, après mon insupportable historique du bateau !), le Vasa est un navire de guerre dont la construction fut ordonnée par Gustave II Adolphe. Le pouvoir, lui ayant probablement tourné  la tête et réduit la modestie à néant, il a souhaité que ce navire (de guerre, quoi d’autre à l’époque ?) fût exceptionnel. Il fut donc conçu plus haut que les autres (cinq étages au lieu de quatre) et capables (hum !) de supporter un nombre de canons lourds plus important ainsi qu’un équipage de 445 hommes. Mais face à l’impatience du Môssieur, il fut mal conçu (mais très joliment décoré… la superficialité faisait déjà des ravages). De ce fait, l’inauguration fastueuse le 10 août 1628 du démesuré bâtiment avec à bord une centaine de membres de l’équipage ayant traîné femmes et enfants pour l’occasion se transforma se transforma en un fiasco qui entraîna une cinquantaine de personnes vers les fonds du port de Stockholm… Dieu merci grâce à l’organisation à la scandinave le reste des malheureux passagers put être sauvé des eaux. A signaler : le Vasa a fait bien mieux que le Titanic, coulant en 5 minutes, après avoir parcouru 300 mètres, soit 20 minutes après avoir quitté le quai… Bravo Gustave ! Pour la suite de l’histoire, le navire a été repêché (renfloué selon le terme savant) seulement en 1961, 333 ans ( J ) après son naufrage, un bon présage donc ! En 1660 déjà deux plongeurs avaient ramené une petite cinquantaine de canons (sauvons l’essentiel…). Quand on voit leur équipement, moi je dis qu’il aurait fallu me payer cher pour que j’y aille ! Enfin j’adhère à la proposition de Cécile selon laquelle les grenouilles n’ont peut-être pas toutes plongé de plein gré ! Bref, ensuite on a figé le truc dans la cire selon une méthode dont les détails n’intéresseront personne et on l’a installé dans sa résidence actuelle, conçue tout spécialement pour lui avec un toit dont émergent les trois mâts (qui ne sont que des reconstitutions) à hauteur réelle.

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Le Vasamuseet vu de l'extérieur (et mes cheveux qui se sont incrustés malencontreusement sur la photo)

Bon après tous ces détails qui m’ont perso bien amusée, je récupère les non-curieux pour notre visite du musée à proprement parler. Déjà, nous bénissons notre statut d’étudiante à l’entrée, parce que nous avons certainement choisi le seul musée payant de Stockholm (mais également un des plus, voire le plus, intéressant). Ensuite, nous pénétrons dans une immense salle où flotte une délicate petite odeur de bois moisi… Non, mais c’est sympa ! Le bateau trône au centre, se laissant admirer depuis plusieurs niveaux. On trouve quelques panneaux explicatifs dans les recoins du musée, par exemple sur les conditions de vie d’alors… Très bien fait : le genre de musée vivant, pas chiant et tout traduit en anglais ! On découvre aussi (avec une certaine surprise) que cette grosse chose toute noire (bon, marron très foncé, façon chalet qui a essuyé un incendie) était au moment de son inauguration toute peinturlurée ! Les nombreux reliefs décoratifs étaient colorés avec des couleurs très vives. Cet aspect est reconstitué sur une infime partie de la coque, mais il est difficile de se représenter le navire entier ainsi paré ! C’est qu’à l’époque on faisait la guerre, mais avec style… Vraiment, le musée est intéressant, nous pouvons même situer nos villes d’accueil Erasmus respectives sur une carte représentant l’Europe du Nord (la zone de la Hanse?) à l’époque.

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Le Vasa (dsl pour la faible luminosité, ce n'était pas évident), le Vasa avant naufrage, détail de la coque recoloré

Nous quittons le Vasamuseet après cette visite fort instructive et regagnons le centre-ville, le quartier de Norrmalm, entre bâtiments du XIX et bâtiments plus modernes, dans l’espoir de trouver un lieu qui nous permettent de manger sans être trop agressif envers nos portefeuilles. Après les errances habituelles dans ce genre de situations, nous atterrissons dans un endroit étrange où sont rassemblés autour d’une salle des restos proposant de la cuisine des quatre coins du monde, excepté du petit coin où nous nous trouvons au moment-même, cela va sans dire… Après un petit tour d’horizon, nous nous retrouvons à papoter devant une pizza, pas très original mais efficace ! Nous reprenons notre visite une fois rassasiées en errant un peu au hasard dans le quartier. Pas forcément désagréable si on oublie le temps grisonnant et le peu de lumière que laisse passer les nuages, pas transcendant non plus. Quelques bâtiments un peu plus anciens parviennent parfois à attirer le regard mais l’ensemble est lourd et sans âme.

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Rue du centre-ville

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Patinoire en plein air

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Partie moderne et commerciale, pas vraiment très réussi...

Nous bravons les chemins enneigés d’une petite colline (vraiment petite), apparemment un coin à la mode pour promener son chien, pour pouvoir admirer la ville du haut. Enfin, admirer est un bien grand mot puisque la vue est plutôt limitée par le brouillard…

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La journée étant déjà bien avancée, nous prenons ensuite tranquillement le chemin de l’AJ où Cécile peut s’installer dans le dernier lit du dortoir. Nouilles chinoises pour tout le monde et soirée pépère entre cartes, louanges à notre merveilleuses école (la date de rendu des dossiers d’orientation est toute proche…) et Frères Grimm en anglais sous-titré suédois. Ce dernier point me permet de souligner une fabuleuse idée scandinave : la télé VOST. Bien entendu, ne soyons pas naïves, je pense qu’à l’origine les motivations de l’idée sont financières : il ne doit pas être très rentable de doubler films et séries pour un public aussi restreint. Il n’empêche que ce souci d’économie a effet collatéral plus que positif : une pratique intensive obligatoire de la langue anglaise (ou espagnole, ou française etc…). Je pense que la méthode d’enseignement de l’anglais en Scandinavie doit être plus efficace et prendre les choses de façon plus précoce que la notre, d’où son efficacité. Mais je reste persuadée que cette idée de télé en VO doit apporter un plus et qu’appliquée chez nous, elle ne pourrait être que bénéfique… Nous qui défendons sans cesse la culture, on pourrait commencer par quelque chose d’aussi simple que de ne pas dénaturer les productions étrangères… Et les aveugles, et les enfants, et les analphabètes me direz-vous ? Et ben ils ont bien dû trouver un truc pour ça là-haut (d’abords Dora elle parle déjà en anglais et puis les dessins animés pour jeunes enfants sont traduits si je me souviens bien)… On a qu’à s’inspirer ! Enfin bref, c’est vraiment un point positif des pays scandinaves je trouve. Après ces petites réflexions, il fut temps d’aller se coucher, pour dormir sans être dérangées par les ronflements cette fois-ci. Cela ne risquait pas, aucune de nous trois ne les a entendues plier bagage le lendemain matin !

Nous entamons donc notre dernière journée à Stockholm en ce vendredi 2 Mars. Au programme : la visite de la partie historique de la ville, qui devrait se révéler beaucoup plus intéressante. Nous nous dirigeons donc vers Gamla Stan, malheureusement toujours sous un épais brouillard… Nous commençons la visite par une petite île adjacente : Riddarholmen. Sur celle-ci se trouve une ravissante petite église au joli clocher percé, la Riddarsholmskyrkan, logique me direz-vous.

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Si on en fait le tour, très rapidement, on tombe sur quelques autres vieilles pierres qui servent de nos jours de palais de Justice si a mémoire est bonne… Au bout de l’île, là où nous devrions avoir une vue imprenable sur le Riddarfjärden, nous ne voyons que de la brume, des nuages et du brouillard… réjouissant !

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Un peu désappointées par notre malchance météorologique, nous reprenons le chemin de l’île principale et de sa vieille ville. Bon, ok, là c’est mignon. Mais ça reste une vieille ville, un peu dans le goût de Saint-Jean, les traboules et le petit goût nostalgique en moins, pour les Lyonnais.

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La vieille ville sur Gamla Stan

Alors là, les sacs à dos commencent à peser (oui, aujourd’hui nous devons les traîner jusqu’au soir, pas d’AJ où les abandonner) et une église nous ferment ses portes, nous décidons donc de trouver refuge, et de nous restaurer par la même occasion, dans un des nombreux restaurants à touristes qui sont alignés dans ces petites rues. Notre choix se porte (après de nombreuses hésitations, cela tombe sous le sens) sur un petit café qui à l’air sympa et propose des lunch pas hors de prix. Lasagnes et quiche, encore une fois pas très original mais réconfortant. Un petit dessert et nous voilà reparties à l’assaut du palais royal.

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Pâtisserie typiquement suédoise pour Camille : un Kanellbullar

Ce dernier est plutôt imposant, normal me direz-vous, il fallait bien impressionner les potes en visite… Ce n’est pas forcément très recherché, mais c’est joli, vraiment. Un vrai palais quoi. Il y a même les gardes qui font le pied de grue devant les portes !

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Le Palais royal

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Façade du palais

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Vue depuis le palais

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La cour

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Un garde du palais, dans la cour (sont pas commodes eux...)

En plus la vue sur Norrmalm depuis la place devant le palais est jolie, c’est la première fois qu’on aperçoit une perspective qui laisse penser qu’on est à Stockholm, d’après l’image qu’on pouvait en avoir en arrivant. Nous faisons un petit tour et enfin reprenons le chemin de la gare par un chemin qui offre une vue un peu plus séduisante de la ville par rapport à ce que nous avions pu voir auparavant… J’expose ici ma théorie de l’année, qui m’aura servi au cours du voyage à décider si j’aimais vraiment une ville ou non. D’après cette éminente théorie (qui n’engage que moi) une ville est vraiment intéressante si elle dégage une ambiance, si on parvient à sentir réellement qu’on est là, dans cette ville et pas ailleurs. Cette ambiance résulte de l’addition de plein de choses, de petits détails comme de l’architecture ou de l’attitude de ses habitants… Elle peut-être positive ou l’être un peu moins, mais elle doit être là pour que la ville soit vivante et mérite qu’on s’y attarde. Or c’est ça que je reproche à Stockholm : on n’y retrouve aucune ambiance. Peut-être qu’en venant en plein été, le charme insulaire est plus présent et que la nature environnante offre d’autres possibilités. Mais nous avons visité d’autres villes sous les nuages (voire sous une pluie torrentielle) dont le charme a pourtant opéré… Bien sûr je ne prétends pas juger à moi seule une ville mondialement reconnue comme magnifique, mais je ne m’engage pas trop en disant que nous avons été toutes les trois déçues par Stockholm et avons trouvé son intérêt plutôt limité au quartier historique, pas très étendu. Après dans le genre grande métropole, je ne dis pas qu’elle n’offre pas une très bonne qualité de vie, j’en suis même convaincue, mais ça ne va pas plus loin…

Enfin, reprenons le fil. Nous finissons la journée à la gare.

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Gare de Stockholm

Le temps d’écrire les cartes postales et de trouver une boîte à lettres, il est l’heure de se séparer. Mais pas pour longtemps, nous retrouverons Cécile dès le vendredi suivant à Bergen où elle nous accueille gentiment, après une semaine de périple dans le grand (grand) nord ! Elle s’en retourne donc à l’aéroport tandis que nous attrapons le train qui doit nous conduire à Narvik. Départ 17h, arrivée prévue… 13h34 ! Mouais, on reste sceptiques quant à l’état dans lequel on va arriver, mais optimistes sur la suite du voyage, en espérant retrouver bientôt le soleil ! Le train est vétuste mais spacieux et confortable. Nous nous payons le luxe d’une place à quatre pour toutes les deux, une fois nos compagnes d’en face descendues à un arrêt proche (à l’échelle de notre trajet…) de Stockholm. La nuit n’est pas extraordinaire mais pas terrible non plus. Nous parvenons tout de même à dormir un peu.

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Notre lit pour la nuit!

Au réveil le lendemain matin, le paysage vaut l’insomnie. Nous sommes un peu avant Luleå, il doit être aux environs de 5h30 et le soleil se lève tout juste sur un paysage magnifique. C’est incroyable de voir à quel point de simples sapins enneigés (un truc plutôt chiant a priori si on ne voit que ça sur des centaines de km) peuvent produire un paysage aussi magnifique. Bientôt le soleil brille franchement et des lacs (enfin, ce que l’on devine être des lacs puisque la couche de neige doit atteindre 1m50 par endroits) apparaissent, de petites cabanes de bois rouges sur leurs rives… La neige se met à étinceler sous les rayons du soleil et le paysage devient franchement magique, sans exagération.

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Nous passons le cercle polaire à 8h40 : ça y est : le grand nord pour de vrai ! Les stations de ski se multiplient peu à peu, le ciel se couvre également et vers 12h45 nous passons la frontière : ça y est, nous sommes en Norvège, but ultime de notre voyage ! Notre premier fjord apparaît : pas impressionnant par rapport à ce qui nous attend mais déjà tellement beau !

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Notre premier fjord!!!! Magique!

Et enfin, des petites maisons de toutes les couleurs se dessinent sur une colline : Narvik. Le train arrive à destination et nous pouvons enfin poser le pied sur le sol norvégien !


Le petit mot de Camille:

que dire sur Stockholm? l'arrivée d'abord: c'était magique vue de là-haut; toute cette neige et de temps en temps, une maison tout illuminée perdue au milieu du blanc...on se serait cru dans une pub Coca-Cola pour Noël... puis on a découvert la vérité sur Stockholm: une ville tout ce qu'il y a de plus banale, aux bâtiments imposants et étouffants. Le temps a certainement joué un rôle pour notre jugement final mais au final, je suis plutôt déçue. L'aj était sympa, et tout ikea! Ce qui m'a le plus plu c'est le fait qu'on soit avec Cécile. Mais pour le reste, je pense qu'il y a en Scandinavie de biens plus jolies et plus sympathiques villes que Stockholm. Remarques: la vie n'y est pas excessivement chère contrairement à ce qu'on pouvait imaginer; les prix sont les mêmes qu'à Lyon... (ou alors on réfléchit et on commence à se dire que Lyon est une ville chère...). A Stockholm tu sens que tu es dans une capitale, et tu comprends vite pourquoi les scandinaves sont dits "fashion" et à la pointe de la mode: les garçons sont tous très stylés sans tomber dans le vulgaire mais plutôt tirés à quatre épingles, les cheveux mi-longs parfaitement coiffés, tous metrosexuels et les filles, toutes minces, grandes, blondes, et sur-maquillées (voire faussement bronzées) arborent le jean slim dans leur bottes en cuir dernier cri.

Ce que je garde de notre détour par Stockholm, c'est surtout le voyage en train qui m'en a éloigné et m'a conduit jusqu'à ma Norvège, ultime but de mon voyage!!J'ai découvert des paysages magnifiques, de la neige à perte de vue, des terres sauvages et des villages perdus au milieu de nulle part avec parfois une histoire surprenante, comme cette ville du grand nord suédois: Kiruna, qu'ils prévoient de déplacer entièrement parce qu'elle menace de s'effondrer du jour au lendemain: normal, quand on sait que les sous-sols sont des mines surexploitées.

En définitive, il est peut-être préférable de visiter la capitale suédoise en été, sous le soleil; mais ce n'est pas une ville incontournable selon moi!

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