Jour 22 Lundi 19 mars 2007
On se réveille en Allemagne, pas très bien reposées. Il est bientôt sept heures, je me réveille la dernière dans notre cabine à quatre. Pause rafraîchissement dans les toilettes du train ; on est devenues des pros pour s’adapter aux conditions parfois difficiles des voyages. Super petit déjeuner : nos derniers muffins à la myrtille made 7Eleven et un smoothie pour bien démarrer la journée.
Le temps est gris dehors, il tombe même de la neige parfois ! C’est déprimant pour nous qui avons eu un temps si magnifique au-dessus du cercle polaire. Les paysages ont changé : des jolies campagnes bavaroises d’offrent à nous. Nous arrivons à la gare à 9h, avec quelques minutes de retard. Première chose à faire : laisser les sacs à la consigne pour pouvoir gambader tranquille toute la journée au pays du Bretzel. Toujours un moment épique : le but est de faire rentrer nos deux gros sacs de dix kilos, voire plus, chacun, dans la plus petite consigne possible (pour payer moins cher hé !hé !).
Une bonne chose de faite. Direction l’agence de la DB
afin d’acheter nos billets pour Prague-Berlin. Au moment de payer, je ne trouve plus mon argent dans mon portefeuille. On se calme ; Sandra paie le tout, on récupère les billets et on sort pour se poser dans un endroit plus tranquille. Je cherche calmement ; je fouille entièrement chacune de mes affaires. Rien ! Et l’argent pour la fin de mon voyage soit 400euros, et ce qui me restait de l’argent de maman destiné aux petits plaisirs soit 80euros. Impossible que le tout soit tombé dans le train, les 80euros étaient soigneusement pliés derrière ma carte européenne. Je me suis fait voler c’est clair et net ! Là, c’est le choc ; je panique complètement, je ne comprends rien : d’accord je n’ai pas mis ma sacoche autour du cou pour dormir (on rentre de Scandinavie le pays où les gens laissent leurs sacs à l’entrée des magasins pour faire leurs courses et courent après le chauffeur pour payer leur ticket de bus !!) mais elle était pendue à côté de moi mon manteau rabattu dessus. De plus, nous étions dans une cabine avec un couple d’allemand tout ce qu’il y a de plus normal ! Ils avaient comme nous visiter Copenhague et rentraient sur Munich avec des souvenirs débiles etc. pourtant ça ne peut être qu’eux ; si quelqu’un avait ouvert la cabine, on l’aurait entendu, le bruit du train est carrément plus fort la porte ouverte ; un de nous quatre se serait quand même bien réveillé !! Et puis, qui a dormi d’un trait ? Sandra s’est endormie vers minuit ; on s’est toutes deux réveillées plusieurs fois dans la nuit…et tôt ce matin ! Bien fait pour moi, je n’avais qu’à pas avoir tant de liquides (c’était pour ne pas avoir de frais de retrait en pays étrangerL) et j’avais qu’à pas faire passer les 75 euros du porte-monnaie « sorties » de mon portefeuille au porte-monnaie « sorties » la veille devant eux (même si j’ai fais gaffe à rien montrer !) ! Oh quelle horreur, complètement paumée, en panique totale, impossible de me calmer, limite du mal à respirer ! Le pire c’est que je suis toujours la première à faire attention ; j’avais moi-même bien planqué le sac à mains de Sandra et je dors avec d’habitude, vraiment ! Que faire sans l’argent qui devait me permettre d’aller jusqu’à la fin ? Tout d’abord, aller porter plainte. On trouve le commissariat juste à la sortie de la gare ; je fais ma déposition ; impossible d’aligner trois mots, Sandra joue la traductrice. Super ! J’ai un joli papier imprimé maintenant mais bon…on retourne à la gare, je suis toujours complètement paumée ! Coup de fil à Papa, c’est dur d’expliquer et de ne pas passer pour une tête en l’air mais il me convainc de finir mon voyage sereinement, rassuré que ce soit que de l’argent et qu’il ne me soit pas arrivé quelque chose de « plus grave ». Bon, je décide de continuer…il me faudra un jour ou deux pour m’en remettre et surtout mon retour à Rostock pour voir qu’après calculs, je peux finir l’année sereinement avec ce qu’il me reste sur mon compte (ce n’est que la moitié de cette fichue bourse erasmus, décidément maudite !). Et surtout, heureusement que Sandra était là !!!
Nous sortons donc abattues, dans les rues munichoises. Et là, histoire de bien nous remonter le moral, on se prend une tempête de neige comme on n’en a jamais prise. Quelques mètres parcourus, juste le temps de trouver refuge dans un centre commercial et nous ressemblons à deux bonhommes de neige ! Toutes blanches ! Le grand air m’a fait un peu de bien, j’essaie de repartir. On décide de suivre notre itinéraire, prévu sur le superbe carnet de route que nous avait concocté Sandra avant notre départ.
Munich (München en allemand) est la troisième plus grande ville d'Allemagne après Berlin et Hambourg : 1 305 522 habitants. Munich est la capitale de la Bavière. La
ville est célèbre pour sa traditionnelle Fête de la bière (Oktoberfest en allemand) tous les ans fin septembre début octobre (non on y est toujours pas allées).Sans trop de difficultés, nous trouvons la Marienplatz
, le cœur historique de la ville. La neige s’est arrêtée, il fait froid mais ça peut aller. La place est dominée par l’imposant nouvel hôtel de ville, de style néo-gothique. Celui-ci constitue une attraction majeure pour les visiteurs de Munich, en raison de son célèbre carillon qui retentit plusieurs fois par jour (on n’est pas tombées au bon moment et ça nous était totalement sorti de l’esprit). Il est vraiment beau ce bâtiment et très impressionnant ! Sandra l’a pris en photo sous toutes les coutures.
Non loin de là, se trouve l’ancien hôtel de ville (non on n’a pas inversé les deux !).
La visite continue avec le symbole de Munich : die Frauenkirke ou la cathédrale Notre-Dame. On y accède en empruntant la Weinstrasse
, à gauche du nouvel hôtel d ville, puis en prenant, la première rue sur la gauche pour arriver sur la Frauenplatz.
Nous poursuivons dans la Weinstrasse
, qui se prolonge dans la Theatinerstrasse
et nous parvenons à l’église des Théatins (Theatinerkirche), qui possède une bonne façade rococo. Sur cette Odeonsplatz, on trouve aussi la Feldherrnhalle
, une Loggia construite de 1841 à 1844 qui délimite l'extrémité sud de la Odeonsplatz
(zone piétonne) et fait face au nord (concerts en plein air l’été). La Feldherrnhalle
fut érigée en l'honneur de l'armée de Bavière et fait pendant à l'"arc de triomphe" (Siegestor) situé 1 km
plus au nord (en photo plus bas). Une anecdote sur la Loggia
: L'un des lions a paraît-il été fabriqué en Bavière, l'autre en Prusse, l'un des deux a la gueule ouverte. On reconnaît facilement le Prussien à sa "grande gueule"...
Nous prenons donc cette grande rue qu’est la Ludwigstrasse.
Le
programme prévu est terminé ; nous décidons donc de tirer le plus loin possible, suivant les imposants bâtiments de la ville. Cette Ludwigstrasse en est pleine d’ailleurs.
Une fois à la Siegestor
, on revient sur nos pas par une rue parallèle.
On traverse également le jardin anglais, par hasard. Selon Wikipédia, il est connu dans le monde entier. L'Englischer Garten (jardin anglais) s'étire du centre de Munich vers la limite nord de la ville, avec une surface de 3,7 km². Il est un peu plus étendu que Central Park à New York.
A sa sortie, on tombe plusieurs fois sur des lions. Après les lions de Lyon, les ours de Berlin, les lions de Munich ! Pas très originaux ces bavarois !
Puis, apercevant une sorte de grand palais au loin, on se dirige dans sa direction. Il s'agit du bâtiment où siège le Landtag de Bavière.
Nous traversons ainsi l’Isar, et prenons quelques photos avant de chercher à rejoindre le centre par les quais.
En route, une jolie Eglise et quelques autres bâtiments.
On arrive au centre par la porte d’Isar (parce qu’elle s’ouvre sur le fleuve du même nom), l’Isartor.
On cherche un café sympa pour se poser ; le temps d’un zébra cheese-cake pour Sandra et d’un cheese-cake aux framboises pour moi, on rejoint tranquillement la gare.
Achat d’un bretzel comme repas du soir :(on a choisi le petit modèle avec du beurre dedans!)
Départ du train pour Vienne à 17h23. Petit détail du train allemand : entre les deux sièges, deux petits trous pour brancher nos écouteurs de MP3 sur différentes chaînes de radio allemande ! Tip Top ! Une journée difficile mais on a quand même vu beaucoup la majorité des choses à voir.